Alors que sur la place Masséna la fête du carnaval battait son plein, l’incendie qui s’est déclaré à Nice Est vers 3 heures de l’après-midi, dimanche 14 février, dans le parking en sous sol de la Cité Roquebillière, au 56 boulevard Louis Braille, n’a pas fini d’alimenter la polémique tant chacun est conscient que l’on a frôlé la catastrophe.
L’incendie, semble-t-il, intentionnel d’un véhicule dans ce dédale sous terrain de plusieurs milliers de m2 sans surveillance a failli provoquer le décès d’une femme de 50 ans, sauvée in extrèmis du feu, de la chaleur et des fumées toxiques par l’intervention des pompiers. Des soldats du feu qui ont dû déployer les grands moyens pour venir à bout d’un sinistre compliqué à gérer et dangereux dans l’obscurité de ces sous-sols de HLM transformés en fournaise. Pas loin de quatre-vingt pompiers venus des casernes de Nice, Cagnes, Villefranche ont uni leurs efforts pendant quatre heures pour maîtriser la situation et constater les dégats : une vingtaine de voitures calcinées autant d’endommagées et la structure des bâtiments sans doute fragilisée par les hautes températures et la violence du sinistre.
Benoit Kandel, 1er Adjoint Délégué à la sécurité, Eric Ciotti, Président du Conseil Général et Catherine Moreau, Adjointe au Territoire « Nord-Centre Nice » se sont rendus sur place et ont salué «la compétence et le professionnalisme des équipes de secours».
La zone a été sécurisée par des agents de la police municipale et de la police nationale qui sont restés toute la nuit sur place.
De son coté, Christian Estrosi, Ministre chargé de l’Industrie, Maire de Nice, Président de Nice Côte d’Azur, a demandé à la police « d'engager tous les moyens d'investigations nécessaires pour déterminer au plus vite les causes de ce sinistre et, s'il s'avérait d'origine criminelle, d'en identifier le ou les auteurs ».
Aux lendemains de cet événement la colère gronde chez les riverains qui énumèrent leurs griefs : le manque de présence humaine, l’absence de surveillance, des parkings ouverts à tous vents et propices à des activités illicites.
Patrick ALLEMAND Président du groupe « Changer d’ère » au Conseil Municipal dénonce dans un communiqué très sévère « les limites de la politique sécuritaire du Maire de Nice ».
« On ne règlera pas tout avec la vidéo-surveillance et le progrès technique. Et l'élection aux dernières cantonales dans ce même 12ème canton d'un colonel de gendarmerie n'a rien changé. La situation continue de se dégrader parce que rien ne vaut la présence humaine. Du temps où ce parking était gardé par des salariés de l'OPAM, il était ouvert sur trois niveaux pour le plus grand confort des locataires de la cité. En voulant faire des économies de personnels, conformément à l'idéologie UMP à la mode, on se retrouve avec un parking totalement fermé, des centaines de véhicules sans aucune place de stationnement à proximité, des policiers municipaux toujours prompts à verbaliser les stationnements interdits. Les responsables de cette dégradation permanente porte des noms: Messieurs ESTROSI, CIOTTI et KANDEL, Mesdames ESTROSI-SASSONE et KHALDI.»
Le parking devra faire l’objet d’une inspection préalable avant sa remise en service.