ESTROSI LA POSTE - Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi, maire de Nice, habitué des allers retours express entre Paris et la capitale de la Côte d’Azur entame une semaine globalement parisienne avec ce lundi 2 novembre 2009 à 10H30, l’installation du Comité national des États Généraux de l’Industrie au centre Pierre Mendès-France à Bercy et, à partir de 16H00 au Sénat, la présentation puis la discussion du projet de loi relatif à l’entreprise publique La Poste et aux activités postales, qui durera jusqu’à vendredi.
Dès ce matin sur Europe 1, il a ouvert le feu en déclarant que pour rendre La Poste « imprivatisable » il faisait ajouter dans le texte, « qu'en application du préambule de la constitution de 1946, La Poste ne sera pas privatisable ».
Ce texte, qu’il présentera cet après midi au Palais du Luxembourg, comporte deux volets, une transposition de la directive européenne sur l'ouverture totale à la concurrence du secteur postal en 2011 et une transformation de La Poste, actuellement établissement public industriel et commercial, en société anonyme à capitaux publics début 2010.
C’est ce dernier volet qui est pour les syndicats et la gauche potentiellement la porte ouverte à une future privatisation, comme ce qui s’est passé à France Télécom, privatisée malgré les engagements du président de la République.
Pour le gouvernement et Christian Estrosi ce changement de statut permet seulement d’apporter des fonds propres (1,2 milliard de l'État et 1,5 milliard venant de la Caisse des dépôts) afin de moderniser La Poste et de l’adapter à la concurrence.