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Menton, l'été citoyen selon Jean Claude GuibalMENTON ÉCOLOGIE ÉCONOMIE - Eau, air, carburant : pas de petites économies et pas de geste inutile pour Menton, qui rassemble ses services autour d’un message d’éco-citoyenneté bien affirmé. Pas de budget, mais des idées…
Jean-Claude Guibal
fait rimer écologie et économie : pas de gros investissements, mais de petites attentions quotidiennes pour faire baisser la facture du contribuable.

La position a choqué certains de ses administrés : pas de panneaux photovoltaïques sur les toits de la vieille ville, une question de développement durable du… patrimoine. « Ce n’est pas qu’un problème d’esthétisme, cela relève plutôt de l’identitaire. Je considère les toits comme une cinquième façade. Et ma réticence est complète sur les bâtments patrimoniaux. » Pourtant, Jean-Claude Guibal avoue ne pas fermer la porte : « Les techniques et les matériaux évoluent très vite. On parle déjà des vitrages photovoltaïques. Alors, attendons un peu, au lieu de sauter sur les subventions sans réfléchir. » Et d’autoriser, pour l’heure, quelques panneaux sur les restanques ou les auvents à l’abri des regards. 

Sa devise : « il ne faut pas être impatient quand on parle de développement durable. » En attendant les panneaux rouges en forme de tuiles, Jean-Claude Guibal frappe ailleurs, essayant de conjuguer engouement écologique et économie d’énergies. 

Une éthique sans gros effets d’annonce qui s’applique en premier lieu à l’eau : même la baisse de facture aurait une incidence éco-citoyenne. « En se mettant aux normes et en favorisant les compteurs individuels 15 mm, nous nous sommes aperçus que les gens maîtrisaient mieux leur consommation. C’est une tendance dans tout le département : les volumes consommés diminuent, grâce à un électro-ménager plus performant et à de meilleurs gestes en faveur de l’environnement. » Une tendance exploitée aussi par la collectivité : la municipalité a réussi à faire augmenter la note de travaux d’entretien des réseaux imputables à Veolia (152.000€), ce qui devrait éviter quelques inopportunes et coûteuses « fuites ». Dans le même état d’esprit, s’il est aujourd’hui encore difficile de mettre en place une ré-utilisation des eaux traitées en circuit court (de la station d’épuration au réseau d’arrosage ou de lavage de véhicules), les idées ne manquent pas au sein de l’équipe municipale : pompage des eaux sous les tennis du centre-ville, construits sur une nappe phréatique connue depuis des lustres, et économie quotidienne de 40 m3 d’eau potable sur le nettoyage de la flotte automobile de la mairie. Ou encore ces réducteurs de débit d’eau sur les douches qui bordent les plages (42 au total) : 4 litres d’eau par trempette contre 15 litres auparavant, et 3.500 m3 en moins sur la facture de la collectivité en fin de saison, soit la consommation d’une trentaine de ménages sur un an… « C’est autant d’économie pour le contribuable. Nous allons faire de même pour les douches de la piscine. Tout en diminuant les coûts, nous contribuons à préserver une ressource qui se fait de plus en plus rare. »

Ce qui a également motivé la mise en place d’une gestion centralisée de l’arrosage automatique, avec station météo de la villa Maria Serena pour la collecte de données régulières qui fixe la quantité d’eau à distribuer sur 26 sites dans une ville qui mise à 100% sur son image « jardins ». « De même, nous avons travaillé sur les pressions concernant le nettoiement des voiries, en passant de 6 à 2 kg pour un résultat identique. » Et à Menton, les nouveaux gazons sont sélectionnés parmi les espèces les moins gourmandes en eau (20% d’économie sur une essence traditionnelle). 

La chasse anti-gaspi est aussi ouverte côté carburant : acquisition d’un véhicule électrique après le fiasco des unités GPL (toujours pas de station proche de la ville…) et essais sur différents services (espaces verts, voirie…) pour tester l’autonomie et le fiabilité. D’autres achats sont potentiellement envisagés. Autre piste : le solaire, avec l’installation de bornes propres pour accéder aux zones piétonnes ou l’essai de candélabres à énergie renouvelable aux abords du futur musée Cocteau.

Enfin, Menton s’attelle à la labellisation « port propre » pour ses anneaux municipaux. Tri sélectifs, points de dépose, ré-organisation de la cale avec unité de dépollution des eaux de ruissellement, la ville veut se hisser au  niveau des concurrentes. 

Pour asseoir cette volonté municipale désormais omniprésente, une opération éco-citoyenne débute cette semaine dans la cité des citrons, à destination des autochtones et des touristes : une grande campagne environnement pour relayer les efforts de la collectivité dans les foyers.

 

Isabelle Auzias
La Tribune Bulletin Côte d’Azur 


 

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