Samedi 23 Mai 2009
Derniers films en compétition, le Palais prend des airs de déshérence. Certains festivaliers n’attendent pas le Palmarès pour boucler leurs valises. Pourtant la compétition officielle présente deux films… Si «Visage» de Tsai Ming-Liang présente un maniérisme revendiqué qui n’exclut pas un certain intérêt pour la symbolique, et qui peut séduire par son hommage au Louvre et à la cinéphilie internationale dont François Truffaut avec de belles scènes avec Laetitia Casta, Fanny Ardant ou Jean-Pierre Léaud, la «Carte des sons de Tokyo» d’Isabel Coixet est une belle histoire sur le travail de deuil, thème de la journée comme s’il sied à merveille à une fin de Festival. Sergi Lopez et Rinko Kikuchi forment un couple évident, une rencontre où les mots ne servent à rien puisque les corps parlent si bien… C’est aussi le jour des prix des différents jurys et des différentes sélections…
Le Jury Œcuménique a choisi le très drôle, «Looking for Eric» de Ken Loach tout en octroyant une mention spéciale au «Ruban Blanc» de Michael Haneke, sacré par la Critique Internationale, le Prix FIPRESCI, mais aussi Prix de l’Éducation Nationale. La soirée de «Visage», sur le bateau d’ARTE, a permis de converser loin de la foule avec l’équipe du film, le réalisateur, les acteurs dont Fanny Ardant ou Laetitia Casta. Des moments magiques et rares…
Dimanche 24 Mai 2009
C’est déjà la fin, le temps passe trop vite à Cannes. Les soirées s’enchaînent comme les journées à un tel rythme, que les heures deviennent des minutes… Le film de clôture de cette année 2009 n’est autre que «Coco Chanel & Igor Stravinsky» du réalisateur grassois, Jan Kounen. L’ouverture sur la représentation du «Sacre du Printemps» est de toute beauté avec un effort d’authenticité pour respecter la chorégraphie de Nijinski louable et formidable. Anna Mouglalis est Coco Chanel dans le moindre de ses gestes, des ses mots, de sa voix, de son port de tête, de ses attitudes. Elle s’est préparée 8 ans à ce rôle et cela se voit, se ressent, s’entend. Quel clin d’œil que le scandale de la musique de Stravinsky dans le grand Auditorium Lumière qui a connu tant de lynchages cinématographiques ! Jan Kounen s’impose comme l’un des réalisateurs les plus doués de sa génération. En 6 mois, il a réalisé des prouesses pour être prêt pour le Festival. L’un des plus beaux films de clôture depuis longtemps… Reste le Palmarès à déguster sans modération…mais ceci est une autre histoire…de cinéma.