TAXE RSA ESTROSI LUCA - Il n’y a pas que le patronnat qui renacle à la mise en place annoncée par Nicolas Sarkozy d’une nouvelle taxe sur les revenus du capital pour financer le RSA. Ainsi dans les Alpes Maritimes Lionnel Luca député UMP des Alpes maritimes cultive sa différence en annoncant haut et fort qu’il trouve cette «mesure incongrue» et que «vouloir financer le RSA par une nouvelle taxe sur les revenus du capital est particulièrement saugrenue» et il pousse le bouchon encore plus loin en déclarant «il semblerait que désormais, l'influence de certains ministres socialistes soit suffisante pour faire une politique que les Français ont massivement rejetée l'an dernier». Ce à quoi Christian Estrosi, député maire de Nice, Président du Conseil Général des Alpes Maritimes Secrétaire-général Adjoint de l’UMP semble directement répondre dans le communiqué ci dessous en considérant que «Nicolas Sarkozy n'hésite pas à prendre les mesures courageuses qui s'imposent sans tenir compte des vieux clivages idéologiques qui ont trop longtemps paralysé notre pays»
Le Président de la République s’apprête à confirmer aujourd’hui la mise en œuvre du revenu social d’activité dès l’année 2009 sur l’ensemble du territoire national, honorant ainsi l’une de ses promesses de campagne les plus emblématiques.
A cette occasion, je veux saluer l’immense travail de terrain qui a été mené à l’initiative de Martin HIRSCH, haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, et qui a conduit à cette décision très attendue.
Les expérimentations menées dans un certain nombre de départements parmi lesquels celui des Alpes-Maritimes que je préside ont donné des résultats encourageants qui justifient pleinement l’extension qui est décidée.
Grâce au RSA, ce sont 26 contrats de travail sur 143 allocataires enregistrés qui ont été signés depuis le 28 avril 2008 date de la mise en œuvre de la mesure dans mon département. Ce sont 26 personnes qui de nouveau retrouvent la dignité de pouvoir nourrir leur famille par le fruit de leur travail plutôt que par l’assistance ou les allocations. Ce sont des enfants qui retrouvent le sourire parce que leurs parents ont de nouveau les moyens d’assumer par eux-mêmes leurs responsabilités à leur égard.
C’est donc à mon sens une excellente nouvelle pour tous les rmistes piégés dans un dispositif qui les dissuade de reprendre une activité professionnelle du fait de la perte induite de certains avantages sociaux auxquels ils peuvent prétendre. C’est en revanche une moins bonne nouvelle pour tous ceux qui, dans l’opposition, ont critiqué cette mesure et, selon eux, son absence de financement.
La décision qui consiste à prélever 1,1 % sur les revenus du capital pour financer le RSA me paraît parfaitement équilibrée. En effet, cette mesure ne pèsera pas sur le travail alors que précisément c’est l’emploi qui est notre priorité. Elle ne représente pas une charge nouvelle pour les entreprises, ce qui irait à l’encontre de nos efforts pour retrouver le chemin de la croissance. Pour une personne qui a 20 000 Euros de placement financier, cela équivaut à une contribution de 11 euros par an. Enfin, les sommes consacrées au RSA vont intégralement vers ceux qui ont des revenus modestes ou ceux qui reprennent un emploi.
Une fois de plus, le Président de la République fait ainsi la preuve que quand une mesure est bonne pour le pays, quand elle est juste, il n’hésite pas à prendre les mesures courageuses qui s’imposent sans tenir compte des vieux clivages idéologiques qui ont trop longtemps paralysé notre pays.
Christian ESTROSI
Député-maire de Nice
Président du Conseil général des Alpes-Maritimes
Secrétaire-général Adjoint de l’UMP