OGC NICE FAÉ - La cérémonie de remise du maillot rouge et noir et de présentation d’un nouvel arrivant se déroule à peu près toujours de la même façon au siège de l’OGC Nice en plein coeur de la future OIN : le nouveau joueur apparaît entouré du bon président Cohen et du leader de la cellule recrutement le très sportif directeur Roger Ricord. Cohen explique pourquoi on a décidé d’ouvrir les cordons de la bourse, sans donner de grandes précisions sur les montants salariaux et les coûts du transfert, Ricord indique les raisons qui l’ont conduit, en accord avec Antonetti, à entamer une chasse et des négociations pour amener au Gym la bonne personne, à la bonne place. Et suit une description plus ou moins virtuelle des qualités supposées de l’heureux élu.
Ce qui est apparu immédiatement avec Emerse Faé c’est qu’il est poli et hardi, saluant un à un les journalistes présents qu’il rencontrait pour la première fois. Hardi, l’OGC Nice le savait depuis cette 4e journée de Ligue 1 du 20 août 2005, alors que menant 1 à 0 sur sa pelouse contre le FC Nantes, Nice s’était fait rejoindre à la 46e minute suite à une action de toute beauté d’Emerse Fae. Parti des trente mètres, il avait remonté tout le terrain, résisté au retour de quatre Niçois pour venir aux six mètres battre d’un tir croisé l’infortuné Grégorini.
Né à Nantes, Emerse Faé, 24 ans, a été formé au centre de formation José Arribas, c’est donc un pur produit de l’école nantaise dont il fut le dernier canari à éclore après un certain Jérémy Toulalan.
Malheureusement, lors de ses deux dernières saisons, il a connu deux relégations; l’une avec le naufrage du FC Nantes, l’autre avec le FC Reading qui le recruta pour 2,5 millions £ et ne le fit pratiquement pas jouer.
C’est donc un joueur au formidable potentiel que le Gym s’est fait prêter, avec une option d’achat estimée à 3 millions d’euros, pour une saison de transition qui s’annonce difficile où il faudra se maintenir en attendant le grand stade.
Espèrons pour cet ex-canari et pour nos aiglons, que le dicton «jamais deux sans trois» s’avère être une couillonade et pensons très fort comme Domenech, notre comique troupier national, « Je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur».