PLACE MASSÉNA MANIFESTATION - Manifestation de la
FCPE le
samedi 5 avril à Nice, à partir de 15h place Masséna, pour protester contre une politique de l'immigration que la
Fédération juge indigne, pour réclamer un changement radical de politique en vue de construire une société française respectueuse des droits de tous et de ses engagements internationaux. Selon la Fédération les conséquences d'une telle politique - cinq lois depuis 2002 - sont multiples : déni du droit d'asile, attaques contre l'aide médicale d'État, tests ADN, restriction du droit d'entrée et de séjour des étrangers notamment par la limitation drastique du regroupement familial, quotas... négation des droits fondamentaux.
Les sans papiers et leurs enfants - les petits comme les jeunes majeurs et les étudiants - vivent dans la peur permanente du contrôle et de l'expulsion. Des hommes et des femmes dont le seul crime est d'être sans papiers sont enfermés dans des conditions honteuses dans les Centres de rétention administrative (CRA). En 2007, ces centres ont vu passer près de 300 mineurs - y compris des nouveaux nés - plus de 24 000 sans-papiers ont été expulsés vers des pays où pour nombre d'entre eux leur vie même était menacée. Des familles sont brisées, des enfants arrachés à leur école. Une politique du chiffre qui tue (ainsi, John Maïna, 19 ans, se pend juste après avoir reçu le rejet définitif de sa demande d'asile), qui criminalise la solidarité (poursuites judiciaires des citoyens s'opposant aux expulsions), qui appelle à la délation les travailleurs des services publics et sociaux, les inspecteurs du travail). Dans ce climat de suspicion, de stigmatisation, ce sont tous les étrangers - en situation régulière ou non - qui sont touchés, désignés comme indésirables. Un projet de directive européenne, examiné en mai prochain, prévoit d'allonger la rétention à 18 mois et l'interdiction du territoire de 5 ans pour les expulsés. C'est une véritable xénophobie d'État qui s'installe dans notre pays. La
FCPE affirme qu'une autre politique de l'immigration est possible, «
qui respecte les droits fondamentaux de tout être humain : droit d'asile, droit de vivre en famille, droit à l'éducation et à la vie privée, droits des enfants, droit de se soigner, droits d'avoir des droits... autant de droits que la France a l'obligation d'appliquer puisqu'elle a ratifié la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, la Convention de Genève, la Convention des Nations Unies sur les Droits de l'Enfant, la Convention européenne des Droits de l'Homme.»