PORT de NICE JEAN PIERRE DICK - Le
port de Nice ne ressemble pas à un port breton, mais pour autant l’ambiance festive qui a baigné hier l’arrivée du
Paprec-Virbac 2, le 60 pieds vainqueur de la
Barcelona World Race, pouvait y faire penser. Sirènes, fumigènes, flottille d’escorte, foule d’amis et d’anonymes venue accueillir le monocoque bleu et l’enfant du pays,
Jean Pierre Dick de retour chez lui. Le
Niçois a 42 ans, affiche une silhouette et une joie d’adolescent en retrouvant le théâtre de ses débuts dans le monde de la voile. Bien sur il a grandit (1,92 m !) et le gamin est devenu, sur le tard, un des héros de la
course au large avec son co-skipper l’
Irlandais Damian Foxall, en bouclant ce tour du globe en 92 jours et 8 h et 49 minutes et 49 secondes (soyons précis). Plus personne ne regarde le fils du charismatique Docteur
Pierre-Richard Dick fondateur du
laboratoire Virbac comme une curiosité dans le cercle très fermé des aventuriers de la mer. Le président du
Conseil Général des Alpes Maritimes Christian Estrosi était présent puisque le
Paprec-Virbac 2, construit en
Nouvelle-Zélande, qu’il a visité, affiche fièrement un grand
06 sur son étrave.
Considéré dorénavant comme favori du Vendée Globe ( il vous reprend immédiatement : « un des favoris »), Jean Pierre Dick va d’abord se reposer puis le bateau, encore à Nice quelques jours, rejoindra Lorient où il sera, comme un poulet, entièrement désossé en préparation de cette épreuve mythique. Il confesse avoir beaucoup appris durant ce trimestre d’une course épuisante dans laquelle il a fallu être sur le qui vive constamment, sous petit spi, sans pilote automatique dans des mers dangereuses, particulièrement dans l’émisphère sud. Il ne tarit pas d’éloge sur son coéquipier l’expérimenté Damian Foxall capable d’associer fighting-spirit et patience.
En papotant avec Jean-Pierre Dick on comprend très bien dans quelles parties du personnage réside encore des marges de progression !
Car sous une apparente réserve à la Robert Redford, il est bouillant le Dick !