FOOTBALL OGC NICE STRASBOURG - Très jolie balade alsacienne pour l’
OGC Nice qui ramène trois points de
Strasbourg après avoir maîtrisé la rencontre de bout en bout. L’
équipe niçoise invincible en
L1 depuis dix matches carbure au moral continuant sa série malgré le casse-pattes de la trêve et le départ à la
Coupe d'Afrique des Nations de cinq titulaires. La machine rouge et noire mise au point par
Frédéric Antonetti, alliage de joueurs d’expérience et de jeunes gens doués, continue son bonhomme de chemin et accroche une cinquième place méritée dans un
championnat de football français au classement très tassé. Belle illustration de cet alliage avec le «vieil éléphant»
Lilian Laslande et ce jeune énervé d’
Ederson qui hier soir s’est offert, sur la pelouse du
stade de la Meinau, un but d’anthologie, la veille de son anniversaire. 22 ans ça s’arrose, à la cinquante troisième minute par un tir brossé pleine lucarne, qui donne la victoire au
Gym, 1 à 0. Bulles et paillettes pour l’artiste brésilien, équipé pour se protéger du froid de gants de ski, comme on en porte à
Isola 2000.Pourtant avant d’en arriver là, il a fallu beaucoup tenter et plusieurs fois se remettre à l’ouvrage avec un
Lilian toujours dans le vrai, tout en touches de balles minimalistes et placements-déplacements à l’économie, mais redoutable d’efficacité pour placer ses coéquipiers sur des orbites favorables. Dès la deuxième minute du match
Cassard s’employa pour protéger ses filets devant l’assaut de nos
Tom et Jerry immédiatement d’attaque. Cette première escarmouche fut suivie de bien d’autres avant qu’enfin le Brésilien fasse mouche façon
Kaka. L’inquiétude depuis plusieurs saisons naissait pour les supporters niçois de cette carence offensive, de cette difficulté à finir la besogne, de cette impossibilité à pousser pour de vrai le cuir au fond des bois afin d’en terminer avec des fins de match angoissantes où le pire finissait quelques fois par arriver. Cette saison l’équipe de l'
OGCN a franchi ce seuil de cristal, invisible et impalpable, qui permet à un groupe de faire face sans perdre confiance, de persévérer et de finir par l’emporter. Cela grâce à un milieu
Balmont,
Echouafni et
Hellebuyck à l’abattage impressionnant et à la solidarité sans faille et à une défense de fer où brille le jeune
Lloris.Reste cette humaine mais mauvaise habitude du recul des lignes dès que l’équipe mène au score.Tout cela s’est encore vérifié hier soir avec une équipe azuréenne pourtant fortement remaniée, sans sa légion africaine, privée de blessés auxquels il faudra malheureusement ajouter
Yahia, sorti à la cinquantième après un choc avec Abdessaki.Nous n’avons guère parlé dans cet article du
Racing Club de Strasbourg sans doute parce qu’il n’y avait hier soir pas grand-chose à en dire. Il est toujours triste d’entendre un public siffler ses représentants.Si les
Aiglons persistent et signent, le douzième homme du Ray n’est pas près de leur infliger un tel affront.