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NICE Municipales Jacques PEYRAT Une semaine crucialePEYRAT ÉLECTIONS MUNICIPALES - Municipales : Jacques Peyrat va-t-il se représenter ?La campagne des élections municipales vient de subir un coup d’accélérateur après l’annonce dimanche de la candidature de Christian Estrosi. Le président du conseil général a affirmé : « Je veux ouvrir la voie du renouveau de Nice ». Au fil d’un discours très dense, il s’est livré, à mots couverts, à la critique du bilan du sénateur-maire de Nice, Jacques Peyrat qu’il n’a jamais cité. Campagne électorale oblige, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer a dressé un portrait crépusculaire de la ville de Nice. Il dénonce : « le manque d’équipements sportifs et culturels, les traumatismes liés à la réalisation des chantiers, le bruit, l’insécurité, l’absence de propreté, la pollution ». « Comment conduire une grande politique touristique si notre ville est sale ? », s’est interrogé le président du Conseil général n’hésitant pas à grossir le trait.Jacques Peyrat a réagi. Après l’annonce de la candidature de Christian Estrosi, le maire a confié au Niçois qu’il était « surpris » qu’elle survienne avant que ne se réunisse la commission nationale d’investiture de l’UMP consacrée aux villes du Sud-est- qui devait se tenir lundi 22 octobre mais est reportée de huit jours. Ce report, selon M Peyrat, provient du fait qu’il est reçu vendredi 26 octobre par le chef de l’Etat avec lequel il doit évoquer la situation niçoise.« Ma décision va dépendre en partie de ma rencontre avec Nicolas Sarkozy qui demande à me voir. Il me fera connaître son souhait en tant qu chef de l’État et ancien patron de l’UMP. Après un délai de réflexion, je confirmerai ma volonté. En attendant, je continue d’organiser ma campagne pour un troisième mandat ».Jacques Peyrat va-t-il renoncer à se présenter ? Une chose est sure : l’entrevue avec le président va peser dans la décision que prendra le maire sortant. Face aux attaques de Christian Estrosi qui évoque , le « doute d’un présent chaotique, émaillé de heurts, d’épreuves, d’attaques, de souffrances (…) le doute d’une ville qui s’est perdue », Jacques Peyrat réplique qu’il n’a pas failli :« La gestion municipale de ces 12 dernières années est extrêmement profitable aux Niçoises et aux Niçois : redressement de la dette, finances saines, impôt baissés, grands équipements publics délivrés dans tous les domaines, les transports avec le tram et l’achèvement de la voie rapide que les Niçois attendaient depuis quarante ans, une grande salle de spectacle Nikaïa, un conservatoire national de Région à la dimension européenne, une université en cours d’achèvement et une promenade des Anglais refaite. Sans oublier ce qui a coûté le plus cher : la réfection de tout le sous sol de la ville ».Le maire ne comprend pas pour quelle raison on lui « demande de partir ». A ce propos, Christian Estrosi indique au Niçois : « Jacques Peyrat a toute sa place dans notre formation l’UMP. Il peut parfaitement exercer d’autres responsabilités et pas forcément celle de maire ». Cette remarque semble accréditer que des tractations seraient en cours du côté de l’UMP pour obtenir le retrait en douceur du maire sortant en contrepartie de l’assurance d’avoir l’investiture du parti pour le renouvellement de son mandat de sénateur en septembre 2008 .Jacques Peyrat assure, par ailleurs, que la tâche d’édile de la cinquième ville de France n’est pas compatible avec un poste ministériel :« Le travail de maire auquel se surajoute la Canca, exclut toute possibilité de faire autre chose. C’est la raison pour laquelle j’ai quitté le métier d’avocat auquel j’étais attaché. Comment M Estrosi peut-il songer à continuer sa carrière nationale ? C’est en abandonnant celle-ci et c’est à ce prix seulement, que l’on peut être maire de Nice. Jacques Médecin en avait les frais quand il était secrétaire d’Etat au Tourisme : il avait failli perdre sa municipalité parce que les Niçois lui reprochaient de ne plus avoir leur maire ».Évoquant ce cumul des fonctions, Christian Estrosi précise : « Il n’y a pas dans notre pays de règle de non cumul. Il est important pour une grande ville d’avoir à sa tête quelqu’un qui soit capable de défendre ses grands dossiers au plan national » . Quelle que soit la décision que prendra Jacques Peyrat, le duel est engagé avec Christian Estrosi et il ne se déroule pas à fleurets mouchetés.Paul BarelliBillet du Petit Niçois

 

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