Dimanche 7 octobre, la ville et le diocèse de Nice fêtent leur sainte patronne, Réparate, une jeune vierge martyrisée à l'âge de quinze ans à Césarée, en Palestine. L’histoire de son martyre nous est racontée par divers tableaux conservés dans la cathédrale de Nice, placée sous son vocable depuis le XVIIe siècle. Ses bourreaux auraient d’abord tenté de la brûler vive mais une averse providentielle la sauva une première fois. C’est le tableau de droite dans la chapelle latérale dédiée à la sainte. Puis ils tentèrent de la tuer en lui faisant ingurgiter de la poix en fusion. Un nouveau miracle survint. En désespoir de cause ils la décapitèrent. Pour le sauver de la profanation, son corps fut placé dans une barque et livré à la Méditerranée. Selon la tradition, cette barque dériva jusqu’au rivage niçois. Elle apparut au large de Nice et fut hâlée sur la plage par des anges. C’est d’ailleurs l’explication religieuse du nom Baie des Anges.

Il s'agit certes d'une légende, puisque le culte de sainte Réparate est attesté, sous des formes similaires, en divers lieux du bassin méditerranéen, en Toscane, en Campanie et en Corse notamment. Pour les historiens, cette tradition visait à expliquer aux fidèles à travers des personnages emblématiques comment la religion chrétienne née dans la lointaine Palestine était arrivée chez eux. La cathédrale de Nice, construite dans la vieille ville entre 1650 et 1699, est placée sous sa protection et, depuis de nombreuses années, le jour de la Sainte-Réparate, le premier dimanche d'octobre, la statue de la sainte est portée en procession de l’église Saint-François-de-Paule à la cathédrale. Cette procession suit un trajet qui conduit de la mer vers la ville pour commémorer l’arrivée de la sainte. Elle associe au clergé les confréries de pénitents niçoises et est le prétexte à diverses manifestations traditionnelles.

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