FOOTBALL LOSC - Au Touquet, Lille bat Nice 2 à 0, buts de Mirallas (9e) et Demont (85e). Cela s'annonce vraiment difficile. Saison 2006-2007 catastrophique, départs en masse, peu d'arrivées, équipe à reconstruire, attente d’un grand stade; que l’on parle de l’OGC NICE ou du LOSC, toute ces définitions d’un état de fait fonctionnent. On peut y rajouter un autre point commun, la déprime post-coïtale, facteur de lendemains qui déchantent. L’OGC Nice victime de sa fin de saison 2006 tonitruante et de sa finale, en coupe de la Ligue, s’est vu grande équipe avant de le devenir et le LOSC, après un climax en Ligue des champions contre le Milan AC et le MU futur champion d’Angleterre, a dévissé brutalement en Ligue1, pour finir à la dixième place alors qu’on l’annonçait comme un rival potentiel de l’OL. Le Lyon d’Olas qui en bon prédateur n’a pas raté l’occasion de dépecer son malheureux outsider en lui confiscant Mathieu Bodmer et Kader Keïta à l’intersaison. Dans le détail, cette comparaison Nice Lille ne tient plus. Au bord de la Méditerranée, seule Marseille peut faire le pendant à la métropole Lilloise car Nice cultive son particularisme jusque dans ses arrières cours dirigeantes. Lille aura son stade en 2010, Nice un tramway Nord Sud. Il faut se rendre à l’évidence pour le moment nous ne nous situons pas au même étage footballistique. Pour avoir des ambitions dans ce sport aujourd’hui, il faut non seulement avoir des moyens mais faire envie, posséder une énorme volonté, de la constance et de la régularité. Avec son petit budget, le club azuréen doit se débrouiller et bricoler. Lorsque vous apprenez que les dirigeants actuels, outre la gestion des disputes et foucades intestines, ont dû pour se maintenir débourser, primes comprises, autant lors de la dernière horrifique saison que de la précédente réussie, vous comprenez mieux les difficultés auxquelles il faut faire face pour atteindre la tranquille sérénité nécessaire au haut niveau. En attendant, l’impératif cette saison sera donc de tenir et de résister. Résister, historiquement, à Nice on sait faire et un entraîneur corse le devrait aussi. Reste que, comme le prouve le match du Touquet, deux buts encaissés sur des erreurs flagrantes et aucun marqué, pour le moment le Gym aligne une nouvelle défense balbutiante et une attaque toujours aussi muette. Les aiglons ont été dépassés physiquement et jamais dangereux.Il va falloir faire appel à l’esprit commando dès l’entame de saison. Et le championnat débute samedi contre Caen.