MUSÉE CHAGALL EXPOSITION - Le musée national Marc Chagall de Nice propose une exposition organisée par la Réunion des musées nationaux : «MARC CHAGALL, MONSTRES, CHIMERES ET FIGURES HYBRIDES» du 28 juin au 29 octobre 2007. Toute l’œuvre de Marc Chagall est traversée d’animaux fantastiques, de chimères mystérieuses, mi-homme, mi-bête, objets composites à tête humaine. L’exposition du musée de Cimiez leur est consacrée. Provenant de grands musées et de collections privées en France et à l’étranger, les tableaux aux somptueuses couleurs, font défiler une ménagerie d’hommes coqs, d’ânes peintres, de chèvres musiciennes drôles et grotesques que l’on dirait tout droit sortis de mystère moyenâgeux. Ces êtres hybrides, Chagall les a connus sans doute en regardant les diables des icônes et les compositions issues de la sculpture médiévale de son pays natal qu’il admirait profondément. La série des Caprices de Goya où l’homme prend si souvent l’aspect d’un âne a aussi retenu toute son attention. Plus généralement, l’hybridation, perceptible dans toute l’histoire de l’art a marqué l’imagination de Marc Chagall. En ce sens, il s’inscrit dans une tradition qui englobe des œuvres aussi célèbres que le retable d’Issenheim, les compositions de Jérôme Bosch ou de Johann Füssli. C’est dans la même tradition que trouvent à s’inscrire certains de ses contemporains. En effet, de Picasso à Brancusi, de Hans Arp à Victor Brauner, les quadrupèdes ailés, les femmes-oiseaux et autres monstres plus ou moins aimables, constellent la production du XXe siècle. Dans l’iconographie de Chagall, l’hybridation trouve ses figures de récurrence : la tête humaine est remplacée par une tête d’animal, les bêtes ont des membres humains, dont elles se servent pour jouer de la musique ou pour peindre, de même qu’il pousse des bras et une tête aux violoncelles qui se jouent eux-mêmes. Quel sens peut-on donner à ces êtres ? Au-delà de la dimension symbolique ou métaphorique, il ne faut pas exclure la dimension religieuse, liée aux traditions hassidiques de la région de Vitebsk, ville natale de l’artiste.Ces figures composites sont donc toujours la marque d’un raccourci poétique, qui donne à voir en une seule image ces divers niveaux de représentations. André Breton, en 1941, parlait de l’entrée de la métaphore dans la peinture du XXe siècle avec Chagall. Il soulignait sa capacité à «affranchir l’objet des lois de la pesanteur, abattre la barrière des éléments et des règnes» et à traduire en langage plastique les traces troubles du rêve comme l’essence des êtres et des choses.28 juin – 29 octobre 2007MUSEE NATIONAL MARC CHAGALLAvenue Docteur Ménard06000 NiceTél : 04 93 53 87 20Ouverture : tous les jours sauf le mardi de 10h à 18hAccès : Gare SNCF-Nice ;bus n°15, arrêt muséeChagall ; en voiture, itinéraire fléché depuis le centre-villePrix d’entrée : plein tarif, 7,70 € tarif réduit, 5,70 € gratuit le premier dimanche de chaque mois. Pour les jeunes, gratuit jusqu'à 17 ans et tarif réduit de 18 permanentes. Achat de billets en nombre (à partir de 20 billets) et à l'avance :billets coupe-file à tarifs préférentiels par téléphone à musée & compagnie au 01 40 13 49 13Réservation et préachat des billets pour les expositions et les visites guidées:consultez www.rmn.frTarif de groupe (20 à 30 personnes) : 121 €Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux et le musée national Marc Chagall, Nice