NICE LE GUIDE CÔTE D'AZUR FAITS DIVERS - Le passionnant guide des faits divers de la
Côte d’Azur.
Singulier et captivant, le «
Guide de la Côte d’Azur des faits divers » De la
Préhistoire au Net, (
Le Cherche Midi), relate la petite histoire de notre région au travers de ses faits divers. 1200 d’entre eux, du banal accident au plus mystérieux crime sont ainsi répertoriés en 800 lieux et adresses, de la
Croisette à la Promenade des Anglais, du cap d’Antibes au rocher de Monaco, des îles de Lérins au pas de la Mort à la frontière.
François Rosso, journaliste à Nice-Matin et Philippe Jérôme, correspondant régional de l’
Humanité, ont réussi un livre qui fera référence.
Leur pas nous entraînent sur les énigmatiques impasses ou chemins de traverses, parfois ensanglantés de la
Côte d’Azur, dévoilant la carte des crimes et délits qui se superpose souvent à celle de l’histoire moderne. Comme le souligne
Éric de Montgolfier dans la préface : «
le fait divers permet de dessiner notre cadre de vie, par petites touches comme le font les peintres impressionnistes…Les auteurs nous permettent d’identifier les rues, moins par la plaque qui les baptise, trop souvent d’un nom bientôt voué à l’anonymat que par des faits qui s’y sont déroulés ».
Grâce à ce guide, le lecteur redécouvre cette région si médiatisée au travers de faits souvent enfouis dans les archives. Et oubliés.
François Rosso et Philippe Jérôme, avec talent et une bonne dose d’humour-le style s’apparente aux meilleurs polars, ont déniché les faits divers les plus singuliers. Ils ont ainsi répertorié, historiquement, le premier d’une longue série : «
Les premiers Niçois étaient cannibales », titrait
Nice-Matin après la découverte d’un fémur cuisiné voilà 160 000 ans dans
la grotte du Lazaret. Les auteurs se sont plongés dans les archives de la presse locale.Les journalistes du
Petit Niçois se sont trouvés très souvent en première ligne pour relater la vie de la cité. Ce fut le cas le 4 avril 1883. En fin d’après-midi, le
casino de la Jetée-Promenade est détruit en deux heures par un violent incendie durant lequel, comme l’écrit
Le petit Niçois : «
une pluie de zinc fondue fait rissoler l’eau de mer ». Ce bâtiment sur l’eau sera méthodiquement démoli par l’occupant allemand pour ses besoins militaires, à partir du 3 mars 1944.
Le guide est assorti de plans qui permettent de restituer les faits. Si l’on fait étape à l’emplacement de l’actuel
Quai des États-Unis on apprend qu’en janvier 1650, l’
Évèque de Nice prend la tête d’une procession solennelle sur la plage demandant à Dieu de débarrasser la baie d’un fléau : les dauphins qui gênent les pêcheurs dans leur travail !
Au
17 rue des Ponchettes, le tremblement de terre qui secoua
Nice le 23 février 1887 est ainsi vécu par
Friedrich Nietzsche qui vint à
Nice durant les hivers consécutifs de 1883 à 1888 : «
la population campe en ce moment même comme dans le bivouac d’une armée en campagne. La panique dans les hôtels est à peine croyable La maison où deux de mes œuvres ont vu le jour a été tellement ébranlée qu’il a fallu l’abattre( au 38 rue Ségurane ). La
Côte d’Azur, au fil des pages, apparaît comme un laboratoire du crime où furent expérimentés notamment le casse à la voiture bélier, le vol à la portière, le hold-up par les égouts et toutes sortes d’arnaques.
Ainsi , le 8 de la
rue Berlioz à Nice évoque un «
gros coup de Pierrot le Fou ». Au petit matin du 30 juin 1946, l’employé de la salle de tri de
la poste Thiers ouvre sans méfiance la salle des coffres. Il se trouve, avec sa collègue, face à trois hommes armés de révolvers et mitraillettes. Le butin est estimé à 33 millions de francs.
Pierre Loutrel surnommé «
Pierrot le Fou », pour son goût pour les actions et les dépenses insensées, a encore frappé. Avec d’autres comparses ils forment le noyau dur du redoutable
gang des tractions-avant…
La plupart des
villes et villages de la Côte d'Azur ont été le théâtre de faits divers. Le lecteur découvre que le
Petit –Niçois avait consacré sa une du 11 juin 1932 au
Crime du Fort Carré à Antibes. Le journal relatait l’acquittement de Marius et Alexis Martin accusés d’avoir assassiné leur fils et frère Paul. 1200 faits divers sont décortiqués souvent avec humour. Un régal. Pour les amoureux de l’histoire insolite, tragique ou cocasse de
Nice et de la Côte d’Azur que ne dévoilent jamais les guides Officiels.
Paul Barelli BILLET du PETIT NIçOIS