CINÉMA AUDIOVISUEL - C’est sur le plateau 2 des Studios Riviera historiquement connus comme les Studios de la Victorine à Nice que Christian Estrosi, ministre délégué à l’Aménagement du Territoire, président du Conseil général des Alpes-Maritimes a choisi de lancer la nouvelle politique en faveur du cinéma dans les Alpes-Maritimes. « Avant même Hollywood, la Côte d’Azur était une terre de cinéma. L’histoire du département est liée à celle du cinéma, mais nous avons négligé trop longtemps cet atout et nous nous sommes laissé distancer ces dernières années. Il était temps d’inverser la tendance et de donner une nouvelle impulsion au 7ème art dans le département !»
La multiplication des chaînes câblées et numériques terrestres génère une demande forte de contenus audiovisuels (films, téléfilms, documentaires), le cinéma enregistre en France de bons résultats avec une fréquentation en hausse de près de 7 % en 2006 et les films français résistent gaillardement aux films américains sur le marché hexagonal, ce qu’aucun autre pays européen n’est capable de réaliser.
Dans ce contexte, le Conseil général 06, qui ambitionne que la Côte d’Azur redevienne le « Hollywood » français, a décidé de s’impliquer dans une politique départementale en faveur de l’audiovisuel qui s’appuie sur 3 axes :
Et Christian Estrosi d’annoncer le lancement d’un fonds de soutien au cinéma dont le but est de relocaliser des tournages dans les Alpes-Maritimes. Il s’élève à 450 000 euros, dont 150 000 proviennent du CNC selon la règle énoncée ci-dessus, et l’ambition est de le faire passer rapidement à 750 000 euros.
D’autres mesures volontaristes en faveur du cinéma sont évoquées par le président du Conseil général.
Création d’une chaire UNESCO, en collaboration avec l’Université, sur le thème « Cinéma et imaginaire », 45 000 euros seront consacrés à cette opération ;
Développement de la diffusion des films sur le territoire, moyen et haut pays niçois, 600 000 euros pour cette question d’équité ;
Rachat du Mercury à Nice pour 930 000 euros, afin de promouvoir le 7ème art avec une politique tarifaire attractive ;
Aide aux Festivals à hauteur de 200 000 euros, notamment le Festival de Cannes dont les retombées économiques sont estimées à plus de 100 millions d’euros !.
Toutes ces actions ambitieuses dont le montant s’élève à 2,5 millions d’euros ont été mises en place par Didier Rochette avec l’aide et le soutien de Bernard Asso.
Le Conseil général s’engage donc dans une vraie politique de cinéma avec une approche partenariale notamment avec la CCI, l’Université et les professionnels. L’enjeu est important en terme économique car le cinéma dans les Alpes-Maritimes, c’est 25 millions d’euros injectés dans l’économie locale et 200 entreprises.
Beaucoup de choses ont changé depuis les années 20 et Rex Ingram, mais si Marseille a réussi à décoller dans la dernière période, Nice Côte d’Azur doit pouvoir représenter un point d’attractivité et d’équilibre entre le géant américain, Hollywood, et les géants asiatiques Inde et Chine.