ÉCRIVAINS AMÉRICAINS | CONFÉRENCE - Promenade des Anglais à Nice, au Centre Universitaire Méditerranéen, ce vendredi 24 Novembre 2006 à 16h, Ralph SCHOR, Professeur à la Faculté des Lettres de Nice, membre de l’IREP-COME, auteur du Dictionnaire Historique et Biographique du Comté de Nice (Édition SERRE) donnera une conférence sur «LA GÉNÉRATION PERDUE», les écrivains américains et la France (1919-1939).
L'expression «génération perdue», due à Gertrude Stein et reprise par Ernest Hemingway, désigne les écrivains américains qui, après la Première Guerre Mondiale, jugèrent leur pays décevant au point qu'ils s'exilèrent volontairement en France.
Parmi ces intellectuels figuraient, outre Hemingway, des écrivains de première importance comme Henry Miller, Scott et Zelda Fitzgerald, John Dos Passos, Anaïs Nin, Claude Mc Kay, Ezra Pound, Janet Flanner... Tous étaient fascinés par le riche passé de la France, passé non embaumé mais très vivant, le charme de ce pays, son art de vivre, son goût pour les débats d'idées, sa tolérance, sa passion pour la liberté... Circonstance non négligeable, le coût de la vie apparaissait aussi plus avantageux en France qu'aux États-Unis.
Vivre en France n'était cependant pas facile pour tous. Si certains possédaient des moyens relativement importants, beaucoup, confinés dans la gêne, recouraient à des expédients et mesuraient leurs dépenses. Mais le milieu cosmopolite rencontré à Paris et sur la Côte d'Azur permettait de multiplier les rencontres avec tous les créateurs du moment et d'effectuer d'innombrables expériences qui enrichissaient l'imaginaire des écrivains.
De la sorte, le séjour en France conduisait les Américains à une affirmation identitaire. Leur inspiration se diversifiait et mûrissait. Leur technique d'écriture évoluait. Leur conscience d'eux-mêmes se révélait. Certains se détachaient de leur culture d'origine, d'autres comprenaient mieux celle-ci et l'acceptaient plus facilement. Les Noirs cherchaient souvent une voie différente qui pouvait s'incarner dans la négritude.

Vendredi 24 Novembre 2006 à 16h
Par Ralph SCHOR, Professeur à la Faculté des Lettres de Nice

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