NICE MONACO CAPITALE RIVIERA Riviera Côte d’Azur : vous avez dit culture ?La
Côte d’Azur peut s’enorgueillir d’une intense activité culturelle ce week-end pascal. Ce n’est pas le fruit des hasards du calendrier, ce foisonnement d’événements traduit la richesse créative des
Alpes-Maritimes. De quoi faire sourciller certains esprits imprégnés de parisianisme considérant avec obstination que la culture ne peut se décliner que sur les rives de la
Seine. Plusieurs manifestations leur apportent un démenti cinglant. Sur la
Côte d’Azur, sans verser dans l’autosatisfaction, «
la culture, on sait faire », les institutions, désormais, soutiennent de plus en plus de projets créatifs.Aussi, l’initiative de
Jacques Peyrat, l’an dernier, d’adresser une lettre à l’ancien premier ministre
Jean Pierre Raffarin soulignant le fort désir de la cinquième ville de France d’être désignée «
Capitale européenne de la culture en 2013 » apparaît fondée. Le Conseil municipal niçois, qui a désigné en janvier un comité chargé de préparer et de soutenir la candidature de la ville, souhaite représenter l’ensemble de la métropole
Côte d’Azur.
Nice se retrouvera en compétition avec l’autre métropole
Paca-Marseille. La partie s’annonce difficile :
Saint Étienne et
Toulouse ont déjà fait acte de candidature. La décision en 2009 revient au Conseil de l’Europe. Quelle que soit l’issue,
Nice et la
Côte d’Azur n’ont pas à rougir en matière culturelle. Et le foisonnement des manifestations, en cette mi-avril, en témoigne.Un événement phare «
O6 en scène » est organisé par le
Conseil Général les 14, 15 et 16 avril à
Nice-Acropolis. Un véritable défi. Toutes les facettes de l’art seront déclinées : 300 artistes vont présenter plus de 150 concerts, spectacles, performances, expositions, installations, regroupés sous le thème de la culture urbaine et contemporaine. Jamais une manifestation gratuite d’une telle ampleur n’a été organisée dans les
Alpes-Maritimes sur ce thème : 15 salles de 100 à 1000 places où se dérouleront plus de 150 spectacles, 30 heures de musique «
live » avec 30 groupes de rock, électro, pop, chanson française, une vingtaine d’installations interactives et atelier multimédias, 30 projections de courts et longs métrages. Une manifestation résolument grand public où chaque esprit curieux devrait trouver son bonheur.Quant à ceux qui préfèrent la quiétude du
Musée Chagall à
Nice, ils pourront profiter, après plusieurs mois de rénovation, de la réouverture de ses portes, avec un jeune peintre français dont l’œuvre contemporaine renouvelle l’univers de la figuration classique.
Ronan Barrot (jusqu’au 16 juin) est un peintre qui puise ses références dans le dix-neuvième siècle, chez
Courbet, chez
Manet ou chez les paysagistes de
Barbizon. Formé à
Paris et à
Berlin, il est un des rares à travailler encore d’après nature et à oser la matière de la peinture à l’huile dans l’art contemporain. Ses portraits et paysages sont des peintures franches aux couleurs sombres qu’il travaille par recouvrements successifs. Scènes de rues parisiennes, figures sportives
Barrot déploie tout son talent aussi bien pour les sujets de société ou lorsqu’il réactive des toiles de maîtres du passé.Un autre artiste puise également son inspiration principale dans les chefs-d'œuvre du passé dont il livre une lecture nouvelle. Il s’agit de
Manolo Valdés (à la fondation
Maeght à
Saint-Paul de Vence). On découvre dans ses œuvres les traces des grands maîtres comme
Goya, Ribera, Vélasquez, Bonnard, Matisse ou
Picasso. Si les peintures de
Valdés ont souvent été exposées dans le monde, peu de rétrospectives ont montré son œuvre sculptée. La
Fondation Marguerite et Aimé Maeght a choisi de présenter cet aspect peu connu de sa création. L’oeuvre picturale et sculpturale de l’artiste est déclinée à la manière d’un ensemble dont les parties dialoguent entre elles.En matière musicale, à
Monaco,
le Printemps des arts offre jusqu’au 23 avril, à des prix accessibles à tous, un ambitieux festival de musique.
Pierre Boulez, chef mondialement reconnu, compositeur hors pair, donnera trois concerts ce week-end pascal. Point d’orgue de ce festival soutenu depuis 22 ans par le gouvernement princier. Preuve s’il en était besoin que sur la
Côte d’Azur, les institutions, depuis longtemps sont à l’écoute de l’
Art.Le billet de Paul Barelli paraît dans
le Petit Niçois