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Date : 1803.
Elle ne fut aménagée qu'au début du XIXe siècle, par la destruction de la chapelle du Saint-Esprit et la suppression du cimetière et du jardin des Franciscains. Elle doit bien sûr son nom au couvent des Franciscains conventuels qui la bordait au nord. Ce couvent, édifié au XIIIe siècle et abandonné à la Révolution, est aujourd'hui pratiquement détruit, l'église servant comme dépôt de nettoiement de la Ville. Au centre se trouvait la croix au Christ séraphique (Christ avec des ailes d'anges formant les bras de la croix), dont le motif est inspiré d'une vision de saint François d'Assise. Déplacée au moment de l'ouverture de la place, elle est aujourd'hui visible sur l'esplanade du monastère de Cimiez. S'y dressait aussi la chapelle des Pénitents blancs du Saint-Esprit (XVIIe-1803). On peut noter, sur les immeubles de l'est de la place, ces frises d'arcatures, ainsi que l'encorbellement de l'immeuble dans la rue Saint-Hospice, qui sont un des rares témoignages de l'aspect médiéval du Vieux-Nice.
Palais Communal Date :XVIe-XVIIIe, Porte et escalier Marc-Antoine Grigo; façade Jean-Pierre Agliaudo de Tavigliano. La première mention d'un palais communal, situé à la charnière des villes haute et basse est datée de 1409. Il est alors situé au puy des Carmes, ou portail de Majesté, c'est à dire au sommet de la rue du Malonat ou de la rue du Château. Ce sont les travaux d'extension des fortifications du Château qui vont conduire le conseil communal à s'établir ailleurs et à abandonner ces locaux. Errant de 1532 à 1576 de couvent en couvent, des Dominicains aux Franciscains, il finit par choisir un site voisin de ces derniers et s'y établit en 1576. Ce palais communal sera utilisé jusqu'en 1792, puis de 1814 à 1868. Sous la Révolution, l'administration communale siégea de 1794 à 1814 au palais Héraud. Le palais fut achevé en 1580 et plusieurs fois remanié : le portail fut décoré en 1680, et les façades en 1758-1760. L'administration municipale le quitta en 1868 pour le site de l'ancien hôpital Saint-Roch. Les détails architecturaux de l'ensemble sont intéressants, en particulier les figures grotesques des frontons des fenêtres de la façade latérale, l'une riant, l'autre grimaçant, qui pourraient symboliser le bon et le mauvais gouvernement, ainsi que les renommées qui encadrent la porte principale. La cage d'escalier, à voûtes d'arête, conduit à la salle du conseil communal, décorée de fresques allégoriques et d'armes de la Ville de Nice.
Ruelle Saint-François En niçois carreiròu san Francès surnommé lou roumpe-cùou (le casse-cul). Cette ruelle, au coeur d'un îlot entièrement reconstruit entre 1958 et 1962, a perdu son surnom populaire, qui lui venait sans doute de ses marches glissantes.
Prendre la rue Saint-François jusqu'au carrefour avec les rues Droite, Ste-Claire et du Collet. Là, au second étage du 1 rue Droite, remarquer la fenêtre géminée, à colonettes, autre témoignage de l'architecture médiévale. Prendre à gauche la rue Ste-Claire. Au carrefour de la rue avec la rue de la Croix, à droite, remarquer l'entrée en marbre du
Palais Caissotti de Roubion Date :XVIIIe Si elle fut une grande famille du XVIIIe siècle niçois, les Caissotti de Roubion n'ont laissé aucune trace particulière de la construction de leur palais, dont les armoiries ont été visiblement détruites. Les deux membres les plus illustres de la famille furent Antoine-François, ministre de Charles-Emmanuel III et Agapit, maire de Nice sous l'Empire et premier consul de Nice sous la Restauration. L'immeuble est surtout intéressant pour sa porte d'entrée et la décoration sculptée sur bois des portes palières de l'étage noble.
Poursuivre dans la rue Sainte-Claire.
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