Date : 1891. Sculpteurs : Guillaume Etex et Gustave Deloye. Le monument de Joseph Garibaldi (1807-1882), Niçois, héros de l'Unité italienne, orne le centre de la place homonyme. Garibaldi est vêtu de sa célèbre chemise rouge, le poing serré, le regard fixé sur la route de Turin, donc l'Italie; au-dessous, un bronze représentant la France (à droite, coiffée du bonnet phrygien et arborant un drapeau dont le sommet de la pique porte un coq aux ailes déployées) et l'Italie (à gauche, la hampe du drapeau porte une louve romaine) veillent sur son berceau, encadré de deux lions figurant les fils du héros, Menotti et Riciotti. Les lions enjambent des canons portant, à gauche, la date de 1860, rappelant l'expédition des Mille et à droite 1870, allusion aux campagnes garibaldiennes contre les Prussiens aux côtés de l'armée républicaine française. Deux médaillons rappellent les deux petits-fils, Bruno et Costante, morts pour la France en 1914-1918. Au dos de la statue, un bas-relief représentant Nice au milieu des Nations, le tout reposant sur un socle à proue de navire, allusion à la tradition maritime de la famille Garibaldi. Niçois, Garibaldi fut entouré de nombreux Niçois dans ses expéditions (comme Menica Rondelly), ce qui explique que, jusqu'aux années 1970, la Société des Garibaldiens de Nice déposait chaque 2 juin, jour de la mort du héros, une gerbe aux pieds de la statue. Cette tradition a été remise au goût du jour en 2003, dans l'optique de la célébration du bicentenaire de la naissance de Garibaldi. En 2007, la statue, qui trônait au centre géométrique de la place, a été recule d'une quinzaine de mètres et l'esplanade réaméngée pour permettre le passage du tramway de l'agglomération niçoise. De plus, jusqu'aux années 50, une barque (!) promenait les enfants dans le minuscule bassin du monument. Joseph Garibaldi (1807-1882) Né à Nice, Garibaldi se rallie dès 1833 au républicain Mazzini. Pourchassé par la police sarde, il s'enfuit en Amérique du Sud, où il combat aux côtés des républicains urugayens et brésiliens pendant quinze ans. En 1848-1849, il participe à la Première guerre de l'Unité italienne. Vaincu, à nouveau exilé, il revient en 1859 pour prendre part à la Seconde de ces guerres. En 1860, il est hostile à l'annexion de Nice à la France puis il déclenche et conduit l'expédition des Mille qui permet la réunion du sud de l'Italie au nouveau royaume. Elu député de Nice à Turin en 1860, puis à l'Assemblée nationale de Bordeaux en 1871, il est le chef des séparatistes niçois. A plusieurs reprises entre temps, il tente de prendre Rome et échoue. Il se retire de la vie publique en 1871 et meurt le 2 juin 1882 à Caprera, îlot du nord de la Sardaigne où il vivait en ermite. Homme de conviction, républicain et humaniste, véritable idole de son temps comparable, peut-être à Che Guevara pour la notoriété et l'engagement, il avait bien mérité son surnom de «héros des Deux-Mondes». En savoir plus sur Garibaldi >>> Traverser vers l'immeuble sud orné de la façade à colonnes. |
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