Sur la butte dominant le village, existait jadis un château, objet de la convoitise de plusieurs barons du Comté de Nice.
Ce village et son château donnèrent le titre comtal à la famille Raynardi, et les Boschetti de Chieri, habitant Modène, en étaient châtelains à titre perpétuel. Le général autrichien de Wins y installa son quartier général en 1793, lors de la contre-offensive vers le Var qui échoua à Gilette. Les 2 et 3 mars 1793, les troupes françaises en représailles occupent Belvédère, pillent la commune et brûlent les registres d’état civil. Pendant la Révolution, les Français y installent le commandement de la division qui occupait la haute Vésubie : ce village était un point stratégique de la plus grande importance dominant le confluent de la Vésubie et de la Gordolasque.
Le village a été victime de tremblements de terre, le 20 juillet 1564, en 1566 et le 15 février 1644. Le premier détruisit la moitié des maisons tandis que le deuxième causa 80 morts. En 1629, la peste fit de nombreuses victimes. Un incendie faillit anéantir le village en 1751. En février 1764, une épidémie cruelle de choléra sévit à Belvédère et Roquebillière. Les populations portèrent en procession les reliques de saint Gaudens, de saint Julien et la statue de la Vierge : elles se rendirent successivement aux chapelles rurales de Notre-Dame de Gordolon, de Saint-Julien, de Notre-Dame de Berthemont et, en passant par le col de Férisson, au sanctuaire de Notre-Dame-de-Fenestres. En 1818, une épidémie désola la région. Belvédère s’engagea par vœu à faire un pèlerinage à Notre-Dame-de-Fenestres le 11 juillet de chaque année. En 1947, le territoire retrouva ses limites primitives qu’il avait perdues en 1860, au bénéfice de l’Italie.
Quitter Nice par le boulevard du Mercantour (ex-Route de Grenoble)/M6202en direction de Digne jusqu'au Plan du Var. Après le pont Durandy, prendre à droite la route de la Vésubie (M2565). Traverser le Cros d'Utelle, Saint-Jean-la-Rivière et Lantosque. En aval de Roquebillière, continuer sur la M2565 en direction du vieux village et prendre à droite la route de Belvédère / M171 (58 km depuis Nice).
Eglise Saint Pierre et Saint Paul du XVIIe avec clocher quadrangulaire (XVe) en pierres, à 4 tours d’angle et clocheton central. Intérieur à 3 nefs; autels latéraux avec toiles des XVIIe et XVIIIe s. Retable du maître autel en bois sculpté. Nombreuses statues bois polychrome et doré (XVIe au XVIIe). A noter, la chaire et la Crucifixion, de Bernardin Baudoin peintre né à Nice en 1625. Dans la sacristie sont exposés divers objets provenant des chapelles rurales désaffectées. L’église actuelle a été consacrée le 1er août 1728 par Mg Recrosio évêque de Nice.
Les vestiges du château du XIIIéme siècle et des fortifications.
Le porche du tribunal.
Chapelle du Planet, au nord avec traces de fresques.
Chapelle Saint Blaise au nord-ouest sur la route de la Gordolasque.
Chapelle Saint Antoine.
Chapelle du hameau de Saint Grat. Situé à 1547 m d’altitude, saint Grat était évêque d’Aoste au VIIIe siècle. Au retour d’un voyage en Orient, il aurait rapporté au pape, la tête de saint Jean Baptiste. On le représente tenant sur son bras droit, un livre sur lequel repose une tête.