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En sortant, face à l'église, se dresse le
A Palais Ceva Date : XVIIIe 2 rue de la Poissonnerie
Attribué par Luc Thevenon à la famille du protecteur des Jésuites Pons Ceva, ce palais vaut autant pour son porche que pour sa cage d'escalier et la loggia de sa cour intérieure ou salestre.
Prendre à gauche la rue de la Poissonnerie et, au-delà du carrefour, en face, la rue Benoît-Bunico sur dix mètres. A gauche s'élève le
B Palais Dalpozzo Date : 1692 26 rue Benoît-Bunico
Ce palais, qui appartient aux Dalpozzo dès le XVe siècle, fut reconstruit en 1692. La famille Dalpozzo est surtout connue dans le comté de Nice pour Paganin dal Pozzo, ingénieur qui établit la première route muletière du sel au départ de Nice vers le Piémont au XVe siècle, passant par la Vésubie. Son descendant qui fit élever le palais le dota d'une intéressante cage d'escalier et d'un encadrement de porte discret et raffiné, portant la devise de la famille : «Turbida nunquam», (Jamais trouble), allusion à l'eau du puits qui figure sur les armoiries familiales (Dal Pozzo signifie Du Puits en italien). Sur la façade du palais, on peut voir une plaque dédiée à Jules Eynaudi, poète de langue niçoise.
Revenir sur ses pas et reprendre à gauche la rue de la Préfecture.
Au carrefour de celle-ci avec les rues Droite et Jules-Gilly, on se trouve sur un site dénommé, pour des raisons inconnues, le cantoun dei Sarrain, le coin (ou l'angle) des Sarrasins.
A l'angle sud-est, où se trouve l'enseigne de l'ex-restaurant «La Trappa», se dresse le
C Palais Maurice de Savoie Date : XVIIe 2 rue Jules-Gilly
Comme souvent pour les palais du XVIIe siècle, la date de construction de ce bel édifice est inconnue. Il est célèbre par l'attribution que les historiens en ont faite au cardinal Maurice de Savoie, gouverneur de Nice de 1642 à 1648. Sa personnalité, qui propulsa à Turin un groupe de Niçois qui devint illustre tels Torrini, Gioffredo, etc..., est demeurée célèbre par l'anecdote qui le vit épouser à cinquante ans sa nièce de douze ans pour concrétiser un accord politique conclu avec sa belle-soeur, veuve du duc Victor-Amédée Ier, à la suite d'une guerre civile qui les opposa. Le cardinal (qui n'était pas prêtre, tout de même) abandonna la pourpre et épousa l'enfant à Sospel. A Nice, il résida semble-t-il dans ce palais. Au 5 de la rue Jules-Gilly on peut voir un linteau portant cette inscription latine : «Pax cum amicii, bellum cum vitii», (Paix aux amis, guerre aux vices). A gauche, au passage devant le n° 6, on peut admirer le bel encadrement de la porte du palais Galléan qui ouvre sur cette rue, orné au linteau de figures animales, ainsi que son vantail clouté Revenir sur ses pas et prendre à droite la
D Rue du Malonat carriera barilerìa (rue Tonnellerie)
On entre ici dans le quartier homonyme, Lou Malounat. Il se situe au sud des Condamines. L'origine du nom Malounat reste contestée : rue pavée de «maloun» (carreaux de terre cuite) ou lieu de fabrication de ceux-ci. Nous opterons pour la première hypothèse, considérant que c'est une des voies majeures de desserte du Château jusqu'en 1706, mais sans rien pouvoir affirmer. A droite, dans la rue de l'ancien-Sénat, sur une placette, subsiste le dernier lavoir du Vieux-Nice, aujourd'hui inactif.
Poursuivre vers le monument, au sommet de la rue.
E Madone du Malonat Date : XIXe-XXe
Ce monument, en son état actuel, fut refait à la fin du mandat de Jean Médecin et inauguré en 1966. Initialement, il n'était composé que de la statue de la Vierge du Bon-Secours, offerte en 1854 par le curé de la paroisse Saint-Jacques/Le Jésus implorant pour le quartier du Malonat frappé par le choléra la protection de la Vierge. Cette décision suscita aussi la création d'une procession qui est encore célébrée aujourd'hui le premier dimanche d'août. Revenir sur ses pas. A l'angle de la ruelle du Malonat, belle perspective de la rue sur le clocher de L'Annonciation/Sainte-Rita, la rue de la Préfecture et la Loge.
Prendre à gauche la ruelle du Malonat. Arrivé au sommet des escaliers, on se trouve devant les anciennes prisons, dépendances du Sénat voisin, tribunal suprême du comté de Nice. Ces bâtiments furent installés au XVIIe et demeurèrent affectés à cet usage jusqu'aux années 1890 et l'ouverture des Nouvelles Prisons du quartier de l'Arbre-inférieur. Les anciennes Prisons abritent aujourd'hui l'Accueil de Nuit.
Descendre l'escalier et poursuivre, tout en bas des marches, dans la rue de l'Ancien-Sénat.
Loge du Sénat Date : XVIIe La loge du Sénat, plus modeste que la loge municipale, remplissait les mêmes fonctions de publication des décisions du tribunal suprême. Elle est contemporaine de sa construction. Il était donc naturel que ce fût sous ses voûtes que se trouvât la fameuse «pierre des faillis». Ce tronçon de pierre posé au sol était utilisé comme châtiment infâmant dans les affaires de faillites : le failli, préalablement déculotté, devait publiquement s'y frapper trois fois le postérieur en disant une phrase rituelle. Cette pratique existait en Italie, à Padoue par exemple. Aujourd'hui encore, en niçois, l'expression utilisée couramment pour parler de faillite est «picà dóu cuòu», frapper du cul.
F Palais du Sénat Date : 1655 rénovation fin XVIIIe, Jean-Baptiste Borra 12 rue Jules-Gilly
Le Sénat, cour suprême de justice, fut créé à Nice par le duc Charles-Emmanuel Ier en 1614. Dans un premier temps, il fut installé dans une maison à l'est du Palais royal et y demeura jusqu'en 1654. Le gouvernement décida alors de construire, sur l'emplacement de la gabelle du sel, à l'est du futur Cours, un palais pour l'abriter. C'est chose faite à partir de 1655. En 1701, il est agrandi vers l'est, puis en 1763 vers le sud et ses locaux deviennent contigus à la chapelle du Saint-Suaire. Desaffecté à la Révolution, rendu au tribunal par l'Empire qui projetait de l'agrandir en y annexant la chapelle, le palais retrouva le Sénat en 1814, qui devint cour d'appel en 1848, et l'abrita jusqu'à son transfert dans le nouveau palais de justice de la place du Palais en 1885. Le bâtiment abrite aujourd'hui l'Accueil de nuit.
Au sud du Sénat s'élève la chapelle des Pénitents rouges.
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