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A Grand Café de Turin. Haut lieu de la vie niçoise depuis un siècle et demi, le Grand Café de Turin est le centre d'un quartier grouillant de vie, au temps où les arcades de la place hébergeaient les grands commerces niçois d'huile, en liaison avec le port. Le café est aussi le point de ralliement des rouliers et des immigrés piémontais, les uns déchargeant leurs cargaisons dans le secteur, les autres arrivant à Nice par la route de Turin.
Sortir des portiques
B Site de l'ancienne Porte Pairolière. Nous arrivons là dans ce qui fut, depuis le Moyen-âge, le principal accès nord de la vieille ville. Il était alors parsemé de chapelles, couvents et portes que nous rappellons pour mémoire, comme la chapelle Saint-Sébastien, les couvents des Carmes, des Augustins, des Cisterciennes ou la porte Pairolière. Il accueillit même, pour leur première implantation au milieu du XVIIIe, l'hôpital de la Charité et la manufacture des Tabacs. Ce site fut bouleversé par la destruction des murailles (1706), la construction de la place Victor (1782-1792) et l'ouverture du boulevard des Bastions (Jean-Jaurès, 1825). Les récents travaux du tramway de l'agglomération niçoise ont permis d'exhumer les fondations médiévales de la porte Pairolière. Protégés par une dalle de béton, ils seront mis en valeur ultérieurement.
Revenir sur ses pas : au n° 5 de la place Garibaldi s'élève la
C Maison Fricero C'est dans cette maison que vécut quelques années Joseph Fricero (1807-1870), un des grands peintres niçois du XIXe siècle. Son art, imprégné de ses voyages en Italie, en Orient et en Russie (où il épousa une fille naturelle du tsar), se réalise pleinement dans la délicatesse des paysages et des portraits. Une petite partie de son oeuvre est dans les musées de Nice, quelques unes à Saint-Petersbourg, de nombreuses dans les collections particulières niçoises.
Continuer sous les portiques, emprunter la rue Catherine-Ségurane; la 1e rue à droite est la
D Rue Sincaire carriera sincaire (rue des cinq angles) Ce nom renvoie à la présence, sur ce site, d'un bastion à cinq angles, maillon de l'enceinte de la ville. Cette rue fut ouverte sous l'Empire. On entre dans le quartier du Puy Saint-Martin ou Camas soutran. Le mot puy, du latin podium, évoque une éminence, une colline. Il correspond à la butte portant, au nord du Château et comme ses derniers contreforts, l'église Saint-Martin-Saint-Augustin, et descend jusqu'à l'actuelle place Garibaldi et à la rue Pairolière. L'origine du mot camas (ou camars) reste controversée : peut-être s'agit-il d'une contraction du latin campus martis, champ de Mars, qui correspond à un terrain où s'effectuaient les exercices des garnisons. Il est vrai que le camas de Nice est divisé en deux parties : le camas soubran (qui correspond au plateau des cimetières, sur la colline du Château), et le camas soutran, centré autour de l'église Saint-Martin. Tant que la ville est limitée au plateau supérieur du Château (autour des ruines), on peut effectivement concevoir que le plateau des cimetières, ou camas soubran, vierge de toute urbanisation, soit employé comme champ d'entraînement, puis que la localisation soit descendue autour de Saint-Martin. Sur le parcours de la rue se trouvait la chapelle de la Madone du Secours, construite en 1552 et démolie en 1783.
Continuer dans la rue Sincaire jusqu'à la placette Saint-Augustin, devant l'église, où s'élève le
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