BIS 2018 - Comme l’a rappelé le maire Joseph Le Chapelain, lors de la conférence de presse, l’histoire de Saint-Paul de Vence a un lien fort et ancien avec les artistes et quand l’idée d’une Biennale d’art contemporain a émergé, elle s’est très vite imposée comme une évidence. En 18 mois, grâce aux bonnes fées qui se sont penchées sur le projet et aux mécènes publics et privés qui sont venus apporter leur soutien à la réussite du projet, la première édition de la Biennale Internationale de Saint Paul de Vence a été inaugurée samedi 9 juin 2018. Olivier Kaeppelin, ancien directeur de la fondation Maeght et président de la Biennale, s’est félicité d’avoir pu compter sur une équipe saint pauloise exceptionnelle : Catherine Issert, la commissaire de l’exposition, Nadine Gastaud, adjointe à la culture, Loïc Deltour, directeur de la Biennale, Catherine Houzé, coordinatrice de la Biennale et toute l’équipe de l’Office de Tourisme. La formidable solidarité des artistes, des collectionneurs et des galeristes a également contribué à la réussite du projet.  4 jeunes artistes ont été sélectionnés par un jury présidé par Jean Nouvel dont Quentin Spohn qui bénéficie d’une résidence de création au Clos de Tantine, l’ancienne maison-atelier d’André Verdet.

Le Off de la Biennale proposera tous les samedis des spectacles et des animations.

La visite de l’exposition a commencé par « Renaissance », l’oeuvre de l’artiste chinois Wang Keping placée à l’entrée du village qui représente une femme, puis, en face dans la petite chapelle Sainte Claire les deux autoportraits de Jean-Pierre Raynaud. Il faut descendre vers l’auditorium pour découvrir sur son toit les mots mêlés de Tania Mouraud autour de la phrase « tout doit avoir une fin sauf mon amour pour toi », une oeuvre de land art aux lavandes qui attirent abeilles et papillons. En revenant vers la place, on découvre Rocking, une oeuvre mobile de la jeune artiste Gabrielle Conilh de Beyssac et Rock Shift Giant d’Arik Levy qui questionne la lumière. en hommage à Mirò, Morgane Tschiember trace une ligne rose sur les remparts comme un fil d’Ariane. Jan Fabre, qui sera présenté tout l’été à la fondation Maeght installe sur la place L’homme qui porte la croix, avec en fond sur la façade, un dessin numérique imprimé sur bâche de Simon-Bérard-Lecendre « Le raisonnement est la petite monnaie de l’intelligence «. En poursuivant sur les remparts, l’oeil est accroché en contrebas sur la place de la courtine par l’oeuvre d’Agnès Thurnauer, des sculptures pour s’asseoir qui forment le mot joie. Big Switch d’Anthony Gormley inscrit l’humain en forme de parallélépipèdes. au loin, accrochée aux remparts, l’oeuvre de Vincent Mauger comme une concrétion. Dans la cour de l’espace Verdet, la colonne 3/4 de Vincent Barré est plantée comme un totem. Dominant les remparts, comme un guetteur, un personnage contorsionné et sans bras d’Henk Visch regarde ce qui arrive de la mer. Sur la courtine Saint Mitre, « Une seule direction ? » de Vladimir Skoda interroge le cosmos et les trous noirs et réfléchit un paysage fait de molécules et de fragments. On pénètre dans les rues du village vers la chapelle Folon pour retrouver une autre oeuvre de Vincent Barré Deux anneaux cannelés. Dans la cour de la mairie annexe, trône Torso de David Nash, une forme noire faisant penser à un bois calciné. Derrière, abrité des regards, le projet pour Géomancie d’Isabelle Giovacchini. Quentin Spohn, l’artiste en résidence, peuple  un radeau d’êtres étranges à la Chapelle Saint Georges.

 

 

Wang Keping, Renaissance, 2009 - 2010, bronze.

 

Tania Mouraud, Mots Mêlés-SMAPT, 2018.

 

Gabrielle Conilh de Bessac, Rocking, 2014, acier corten.

 

Arik Levy, Rock Shift Giant, 2011, acier inoxydable poli.

 

 

09.06.2018 Vernissage public à 17h00, place Neuve, avec visite de l’exposition en présence des artistes

23.06.2018 Rencontre du public avec les lauréats de la jeune création à 17h00 au Clos de Tantine

01.07.2018 Signature du catalogue d’exposition à 17h00 - Remise des prix des lauréats Jeune Création à 18h00 - Table ronde à 19h00 : « l’art à ciel ouvert » autour d’Olivier Kaeppelin, Fabienne Grasser, Fulchéri, Ora-Ito et Pascal Pinaud, Cour de l’espace Verdet - Point BIS.

11.07.2018 Conférence sur Victor Vasarely « De l’œuvre peinte à l’œuvre architecturée » par Pierre Vasarely à 19h00, à l’auditorium de Saint-Paul de Vence

15.07.2018 Sortie de résidence publique de Quentin Spohn à 17h00, Chapelle Saint-Georges

24.07.2018 Concert en partenariat avec le Festival de Musique de Chambre à la Fondation Maeght à 21h00 : Airelle Besson (trompette) et Vincent Segal (violoncelle). Compositions d’Airelle Besson et Vincent Segal.

02.08.2018 Concert en partenariat avec le Festival Crossover à la Courtine : « arty-party » à partir de 19h00 avec Jeanne Added, ...

 

Jan Fabre, L'homme qui porte la croix, 2015, broze silicone.

 

Vladimir Skoda, Une seule direction ?, 2004 - 2009, acier au carone, acier inox poli.

 

David Nash, Torso, 2011, bronze.

 

Plan de la Biennale Internationale de Saint Paul.

Légende photo du haut : Antony Gormley, Big switch, 2014, fonte.
Photo  de gauche : Simon Bérard-Lecendre, Le Raisonnement est la petite monnaie de l'intelligence, 2018, dessin numérique, impression sur bäche.

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