AU PAYS DE LA FLEUR D’ORANGER - Virginie Roux construit des parfums qui plongent leurs racines dans ce pays de Grasse qui produisait les fleurs et plantes à parfum qui étaient transformés pour se combiner et devenir ces elixirs subtils et délicats qui parlent à l’imaginaire des femmes.
À Peymeinade, le Mas de l’Olivine fait renaitre la tradition en cultivant la fleur d’oranger, la rosa centifolia, le jasmin officinal, le lys de la Madone, l’iris et la tubéreuse. Ces deux univers étaient faits pour se rencontrer et cette journée fut comme un voyage initiatique dans une Provence ancestrale où la rudesse de la terre et du climat donnaient naissance à des plantes dont les parfums capiteux furent en premier lieu utilisés dans la ganterie pour masquer l’odeur des peaux tannées avant de s’offrir à toutes les élégantes et les coquettes qui en firent rapidement un atout de séduction.

Thierry Bortolini, qui restaure depuis plusieurs années le patrimoine laissé par ses ancêtres, nous invita à le suivre sur les restanques de sa propriété à la rencontre de ces fleurs que l’on cueille tôt le matin pour qu’elles conservent intacts leurs pouvoirs enchanteurs. Les Lis blancs offraient aux visiteurs leurs corolles laiteuses, les jasmins, à peine sortis de leur manteau d’hiver, dardaient vers le soleil leurs premières fleurs. Plus bas, la rose de mai, qui fit la renommée du pays grassois avec la fleur du bigaradier, l’oranger sauvage, finissait de s’épanouir, déjà alanguie par les premières chaleurs. Autour les oliviers offraient cette ombre lumineuse qui joue à cache-cache avec le soleil.


 

 

À l’ombre des grands arbres patientait le buffet campagnard préparé par Laurence Duperthuy (Variations gourmandes). S’y côtoyait tout ce qui fait la gloire de la cuisine niçoise - pissaladière, troucha, tapenade, pizza, tourte de courgette, crudités, melon, tomates séchées, charcuterie -  et quelques douceurs dont les ganses et des desserts aux fleurs. La pause déjeuner s’accompagnait d’un divertissement musical avec la complicité d’un guitariste et d’un violoniste.

Après les réjouissances prandiales, il ne fut pas question de sieste digestive car Thierry Bortolini entrainait déjà les invités à une cueillette de roses en vue de les transformer au cours du atelier.

L’après-midi se poursuivit dans le parfum des fleurs entre notes de tête, notes de coeur et note de fond pour évoquer la collection de parfums développée par la marque « Au pays de la Fleur d’Oranger ». Parfums fruités ou épicés, frais ou capiteux, chaque fragrance était le fruit d’une élaboration minutieuse pour créer un univers poétique et onirique qui invite au voyage des sens. Des parfums aux noms évocateurs : Lavande Ombrée, Figue Fruitée, Violette Sacrée, Bergamote Boisée, Jasmin Rêvé, pour n’en citer que quelques uns.

Les derniers-nés - Eau de Madeleine et Neroli Oud - viennent de faire leur entrée dans l’univers parfumé de Virginie et Antoine Roux.

 

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