MUSÉE PICASSO ANTIBES - L’exposition consacrée à Nicolas de Staël est centrée sur les 4 dernières années de sa vie (1951 - 1955). À partir de 1951, l’artiste fait un retour à la figuration. Dans la première salle consacrée aux grands formats, on peut admirer « Le Parc des Princes », une huile sur toile qui est à la charnière entre l’abstraction et le figuratif - l'un des 26 tableaux que le premier match de football en nocturne, un France-Suède sous l'éclairage de projecteurs, inspire à Nicolas de Staël - et « Les Musiciens, souvenir de Sidney Bechet » en hommage aux musiciens de jazz qu’il fréquente.

L’exposition présente un ensemble de peintures, dessins, lavis, encre de chine, collages qui retracent la dernière période de sa vie où l’on observe que la matière se fluidifie. On peut admirer une série de Nus au fusain sur papier dans des grands formats ou des petits formats intimistes représentant sa femme couchée lisant le journal. Françoise, qui, morte à Paris le 29 mars 2012, s'occupa après le suicide du peintre de leurs trois enfants et aussi de l'oeuvre de son époux dont elle catalogua tout le travail avec rigueur et méticulosité.

Si vous aimez de Staël, ne passez pas à coté d'un petit livre édité par les éditions des Busclats, le coup de foudre amical du peintre et de René Char et la correspondance qu'ils échangèrent de 1951 à 54 lors de la confection d'un livre rare de poèmes de René illustré de bois gravés de Nicolas… Fulgurant et éclairant, bien en phase avec cette exposition; une des lettres écrite par le peintre au poète, raconte l'éblouissant et électrique spectacle du football en nocturne.