Près de 2900 participants représentant environ 52 nations prendront ce dimanche 23 juin 2013 le départ du 9ème IRONMAN de NICE parmi lesquels la fine fleur des triathlètes mondiaux.


IRONMAN 2013 NICE - L? s?ul ?t un?qu? Ir?nm?n l?b?ll?sé ?n Fr?nc? se décompose en 3,8 km de natation dans la Méditerranée, 180 km à vélo dans le moyen pays de Nice et 42,2 km d'un marathon littoral en course à pied sur la Prom' des Anglais parcouru quatre fois. Cette épreuve, dont le budget colossal est top secret tellement il est indécent, permet au meilleur d'espérer se qualifier pour Hawaï, le lieu du Graal pour le triathlète. Les hôteliers aiment beaucoup IRONMAN, le trois quart des participants sont étrangers et se déplacent sur la French Riviera accompagnés de staffs conséquents. 

« Il faut être un peu fêlé pour s’inscrire à l’IronMan » se dit l’homme de la rue qui prend sa voiture pour aller acheter son pain !

« Pourquoi se lever si tôt pour s’infliger, dès potron-minet, 3,8 km de natation alors qu’il est tellement plus agréable de faire bronzette face à la belle bleue » s’exclame la jouvencelle qui n’aspire qu’à peaufiner son bronzage en mode horizontal.

« Il faut être carrément naze pour s’administrer autant de souffrances physiques » lâche l’hédoniste qui n’aspire qu’au plaisir et à la jouissance de l’existence.

Incompréhension, interrogation et étonnement sont des réactions courantes face à ces hordes de sportifs qui se lancent de pareils défis.

Chacun s’accorde sur le fait que le sport a sa place dans la vie moderne pour permettre au corps d’avoir une activité physique. Oui, mais de là à s’imposer autant d’efforts au risque d’y laisser des plumes ou, plus grave, de voir son coeur arrêter prématurément la partie, on peut s’interroger sur les motivations de ces athlètes : esprit grégaire, recherche de la performance, du dépassement de soi, besoin de se sentir exister, addiction, goût irrationnel de l’effort ou la simple satisfaction d’appartenir à une caste de héros du XXIème siècle.

Vous pourrez méditer tout cela en les regardant courir sur l’asphalte ou en patientant, coincés dans les embouteilages que les restrictions de circulation ne manqueront pas de provoquer.

Alphonse Allais suggérait de mettre les villes à la campagne; et pourquoi ne pas y mettre aussi les sportifs, pour qu’ils puissent au moins respirer le bon air !