LA STRADA

THÉÂTRE

L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, sortie de résidence Théâtre, du 25 au 27 janvier 2013

L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau est une véritable plongée au cœur des souvenirs du neurologue Oliver Sacks. C'est en écrivant son chef d’œuvre qu'il joue avec ses fantasmes et s'invente, peu à peu, de nouveaux mythes.

"Un quotidien sordide porté sur les épaules fragiles d'un personnage sublime." Christian Paigneau (scénariste et auteur) à propos du cinéma de Federico Fellini.

Le Collectif La Machine ( Bénédicte Allard, Christelle Bernard, Felicien Chauveau et Benjamin Migneco) est en résidence jusqu’au mardi 21 janvier 2013 !

N’hésitez pas à passer voir leur travail en construction !

Les maladies dégénératives du cerveau restent, pour certaines, inexplicables et incurables. Ce qui est effrayant, c’est qu’elles peuvent survenir à tout âge. Quelle angoisse de ne plus être le maitre de son corps, le « chorégraphe de ses mouvements » pour reprendre les termes de Jill Bolte Taylor (neuro anatomiste américaine) qui décrit son attaque cérébrale comme une expérience extraordinaire, assimilable à la prise d’une drogue dure. C’est en particulier cette conférence qui fut le point de départ de ce projet.

Parmi les différents cas présentés par Oliver Sacks dans son livre, nous en avons choisi six. Leurs « maladies » sont difficiles à cacher. Certains se laissent abattre, d'autres en font une force. L'ambiance de ce livre est une véritable source d'inspiration : il ne sent pas l’hôpital, il sent la curiosité. Cette adaptation est la célébration de l'être humain dans sa grandeur, dans sa misère et dans sa fragilité.

A l'image de ses réalités croisées par chaque cas, il s'est peu à peu dessiné dans notre travail un parallèle certain avec le monde du rêve, du souvenir. Cet univers onirique a très fortement marqué notre esthétique et notre choix au niveau de la direction d'acteur. Ce spectacle est assimilable à la bulle des souvenirs de Sacks, marquée elle-même par la bulle des réalités propres à chacun des cas. En intégrant la propriété mentale du médecin où les interrogations et pensées génèrent actions ou inactions, nous sommes sans cesse à la limite entre le conscient et l' inconscient.

Le point fort de notre adaptation est la multiplicité des regards portés sur une oeuvre pour en faire un spectacle unique à l'identité forte. Pour nous, anciens élèves du conservatoire de Nice, c’est aussi un retour à une complicité artistique nourrie d'un apprentissage personnel. Ce partenariat est renforcé par nos compétences et expériences individuelles : connaissances de la psychanalyse, des logiciels video, une scénographie singulière et une esthétique méticuleuse. C'est ainsi que nous exploitons une vision kaléidoscopique de cette œuvre.

Le Collectif La Machine.

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