Pour Pascal Mono, le chanteur de Nice mais pas seulement, le printemps s’écrit à l’Encre Arabique
MONO MUSIQUE NICE - Ne cherchez pas dans le dernier single du niçois singer la légèreté d’un William Sheller parcourant son Carnet à spirale : ils sont bien peu, dans nos actuels charts, à se battre sur le front de la géopolitique mondiale option absolue foi en l’Homme, et Pascal Mono est de ceux-là. Encre Arabique, c’est d’abord le livre d’un Printemps arabe sanglant et inachevé qui s’écrit en texte fort, qui se chante dans les graves appuyés, qui se rythme à la façon d’un hymne, plus Chant des partisans que mièvrerie rappeuse. Une certaine colère, une saine révolte pour cet artiste au caractère méditerranéen bien trempé qui ne cantonne pas ses inspirations au divin Comté, un pendant guerrier au Sud de Nino Ferrer : autre époque, autre combat, autre émotion.
Et ça fonctionne : si l’Encre Arabique raconte une histoire, un bouleversement, le chagrin d’un monde, elle stimule aussi l’espoir de ces peuples voisins qui attendent des lendemains meilleurs. Le message qu’elle transporte, par l’intermédiaire d’une voix plus rauque et plus habitée que jamais, va traverser les frontières : Mono vient de signer un partenariat avec Francophonie Diffusion, imposant réseau dont l’objectif est de promouvoir les artistes de langue française à travers une centaine de pays (et quelque 650 radios partenaires). S’il suffisait d’un signe ?
En avril prochain sortira l’album de Mono : un autre printemps…
Isabelle Auzias
LATRIBUNE CÔTE D'AZUR