OBSERVATOIRE BISCHOFFSHEIN NICE - Il y aura bientôt 100 ans, disparaissait à Paris,
Amsterdam le 22 juillet 1823 fils du banquier israélite
Louis Bischoffsheim. Avant de succéder à son père à la direction de sa banque (la
Banque de Paris et des Pays Bas) il fit l’
école Centrale des arts et manufactures 1842 et fut attaché comme ingénieur inspecteur aux chemins de fer de la
Haute Italie. Il se distingua par de grandes libéralités envers les établissements scientifiques français, par l’intérêt particulier qu’il portait aux progrès de l’astronomie, le concours pécuniaire qu’il consacra à la construction d’appareils pour les
observatoires de Paris Meudon, du
parc Montsouris, du
Pic de Midi.
En 1879, il souhaita «
élever à la science française un monument durable et digne d'elle ». Il pensait à une coupole de plus de vingt mètres de diamètre, pesant une centaine de tonnes et abritant la plus grande lunette à monture équatoriale de l'époque. Il se mit en quête du lieu idéal, qu’il trouva grâce à son ami niçois,
François Louis Cappatti, haut fonctionnaire du ministère des Finances, né à
La Trinité-Victor, qui lui vanta le
Mont Gros, la pureté de son ciel, et le mit en relation avec les
Trinitaires, religieux possesseurs de la colline.
Louis-Raphaël Bischoffsheim acheta tout
le Mont Gros, qui domine la
ville de Nice, ainsi que quarante-cinq hectares de terrains voisins. Puis il mandata
Charles Garnier, le célèbre architecte de l'
Opéra de Paris et de
Monte Carlo, pour y bâtir l'édifice, dont la coupole dépasse en diamètre celle du
Panthéon.
Cette coiffe de 22,40 m de diamètre, réalisée par
Eiffel, flottait sur une solution d’eau additionnée de chlorure de magnésium pour faciliter sa manœuvre.
L’
observatoire de Nice fut bâti à partir de 1881 et inauguré en 1887.
Après avoir obtenu le 24 avril 1880 «
pour services rendus au pays » ses lettres de grande nationalisation
Raphaël Louis Bischoffsheim se présenta aux suffrages des électeurs de la 2e circonscription de Nice le 21 août 1881 et fut élu candidat républicain par 8 691 voix sur 9 437 votants et 14 794 inscrits, contre 621 voix à M. de Jean. Il siégea à gauche soutint les ministères
Ferry et
Gambetta sans se faire inscrire dans aucun groupe et s’abstint de voter dans toutes les questions où la religion et les intérêts d’un culte quelconque se trouvaient en jeu.
Aux élections du 4 octobre 1885, porté dans les
Alpes Maritimes sur la liste républicaine il réunit 17 652 voix au premier tour de scrutin et s’effaça au second tour devant M. Rouvier venu chercher un poste après différents échecs ailleurs.
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Pour en savoir plus
Raphaël Louis Bischoffsheim : le mécène
Michel Fulconis
Préface,
Jean-Claude Pecker
345 p. 24,50 €.
Éditions Regards sur le Monde,
4938 Route de Saint-Jeannet
06700 Saint-Laurent du Var.
Tél. 04 93 07 24 70