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police-niceLa France a mal à sa police.
Toute la France a vu ces deux policiers ripoux filmés tandis qu’ils volaient dans un magasin à Paris. Ces images ainsi que d’autres, lors de contrôles d’identité musclés, très (trop ?) largement médiatisées provoque un malaise. Dans l’opinion. Et parmi ces fonctionnaires qui exercent leur métier, pour la majorité d’entre eux, dans le respect des lois. Certes, il existe des « brebis galeuses » parmi les policiers, comme dans n’importe quelle corporation.
Les Français semblent partager ce point de vue puisqu’ils accordent leur confiance aux services de police et de gendarmerie. En effet, 62 % d’entre eux se déclarent satisfaits de l’action de l’état en ce qui concerne ces deux services chargés d’assurer la sécurité. C’est ce que révèle un sondage "BVA-Institut Paul Delouvrier" rendu public dimanche, réalisé en partenariat avec "Les Echos" et "France Inter".
Et si l’opinion publique, globalement, ne verse pas dans le dénigrement systématique des forces de l’ordre, cela s’explique notamment en raison d’une forte attente sécuritaire. Le sentiment d’insécurité, reste ancré de manière tenace d’autant que les atteintes violentes aux personnes sont en hausse.
Le nombre de personnes ayant déclaré au moins un acte de violences physiques depuis deux ans a augmenté de 4,5% en 2008 par rapport à 2007, selon le rapport annuel de l'Observatoire national de la délinquance (OND), présenté récemment. L'OND estime que près de deux million de personnes (1.939.000) ont été victimes de violences physiques. Cette hausse est due notamment à l'augmentation des violences dans les ménages.
Dans ce contexte anxiogène, l’instauration d’un couvre feu à Nice, passé 23 h pour les mineurs de moins de treize ans est relativement bien perçue par la population. En revanche, les syndicats de policiers nationaux, Alliance et Unité police estiment que l'arrêté est difficilement applicable. "On a déjà une charge de travail de plus en plus importante, avec moins d'effectif, si on nous rajoute une mission, ça va être encore plus difficile", affirme Laurent Laubry, représentant départemental du syndicat Alliance.
Les policiers, ainsi que les gendarmes sont confrontés à une réalité : le nombre de fonctionnaires chargés d’assurer la sécurité diminue tandis que le chef de l’Etat affiche toujours sa volonté-ce fut le cas le 24 novembre, de « reconquête des quartiers sensibles ».
Fait révélateur du mécontentement des policiers. Le 4 décembre, entre 2000 et 6000 policiers (selon la direction générale de la police ou les organisateurs) sont descendus dans les rues de plusieurs villes de France. A l'appel de l'Union SGP-FO/Unité police, premier syndicat de gardiens de la paix, ils ont exprimé leur « raz-le-bol » face à la « politique du chiffre », aux « quotas de contraventions » et aux « effectifs en diminution ».
Dans le collimateur des gardiens de la paix : la Révision générale des politiques publiques (RGPP), qui va se traduire, en 2010, assurent-ils, par « la disparition de 2000 emplois » dans la police qui « n'aura plus les moyens d'assurer convenablement la sécurité ».
D’aucuns estimeront qu’il s’agit de revendication catégorielle. Ils se trompent. Le malaise des policiers, est une réalité palpable sur tout le territoire. Le chef de l’Etat s’est suffisamment investi dans le discours sécuritaire pour en tenir compte. Et s’efforcer d’y apporter une réponse.

Paul Barelli

 

 

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