En ce mois de décembre 2009 s'achèvent les manifestations du 430e anniversaire de la
Confrérie des Pénitents Rouges de Nice par une exposition des peintures de
Roland MARGHIERI, ancien conservateur du
musée franciscain de Nice-Cimiez, en partenariat avec le
Cercle Brea.
Intitulée «
Les signes de la Présence Divine», cette exposition présente une trentaine de peintures inspirées des textes bibliques et se tient dans la
Galerie des Dominicains, 9, rue St François de Paule à
Nice du
lundi 7 décembre au vendredi 18 décembre 2009 de 10 h.00 à 12 h.00 et de 15 h.00 à 18 h00 (inauguration le mercredi 9 décembre à 14h30).
L’entrée est libre et gratuite et ouverte à tous.
Roland MARGHIERI est un personnage qui mérite qu’on s’attarde sur son portrait.
D’une discrétion peu commune, humble et charitable il est né à Paris, et exerce sur la
Côte d'Azur depuis 1959 ou il a touché un peu à tout :
- Graphiste professionnel en édition et publicité.
- Directeur d'études d'art graphique et de peinture.
- Créateur du Musée franciscain de Cimiez.
- Expositions historiques itinérantes (Notamment sur le Saint Suaire)
L’artiste peintre :Son art s'ordonne beaucoup en la foi biblique dont il évoque la spiritualité par les formes, les couleurs et l'apparition dans ses compositions, de symboles et de signes.
Une présence qui s'est manifestée dans l'histoire hébraïque et chrétienne sous les formes de feu, de nuées, d'anges, de prophètes, mais Dieu s'est montré quasi physiquement à Abraham, à Moïse, à Jacob. Dans les religions monothéistes, Dieu, le Transcendant ne peut être représenté, mais le Christianisme engendre dans sa dévotion, parmi les autres arts, un art plastique nouveau : l'icône du Christ, qui triomphera de l'interdiction des 7e et 8e siècles, l'iconoclasme. En effet, le Fils de Dieu s'étant fait homme, il était licite de le représenter dans son apparence humaine.
Mais ce qui outrepasse tout signe, c'est ce drap de lin qui enveloppa le corps du Christ à sa mort, marqué de sa figure et des traces sanglantes de sa Passion. Cette image que les Niçois ont gardé dans leurs murs de 1536 à 1543, que les Pénitents rouges vénèrent spécialement, comme sa présence authentique sur le monde et comme l'infini de son amour, après que le mal ait tout tenté pour le discréditer et le détruire.
A la question : « Somme toute, votre peinture est encore traditionnelle. Pourquoi n'êtes-vous pas plus au goût du jour avec ce qu'on appelle des « installations » comprenant souvent la participation active des visiteurs ? Par exemple, creuser le sol de cette galerie et y planter un baobab, avec son fruit comme celui de la Genèse. Ou encore, répandre quelques tonnes de charbon pour montrer la noirceur du démon. Dites-nous toutefois pourquoi vos tableaux sont souvent abstraits ou géométriques ? ».Roland Marghieri répond : Dans son souci de netteté de la forme, la modernité laisse visible la structure de la composition : le fer du viaduc de Garabit par
Eiffel, le béton de la chapelle de Ronchamp de
Le Corbusier, sont des exemples déjà anciens. Ce que l'on rencontre ici, c'est plutôt l'utilisation des formes et des couleurs, non pour décrire un ciel ou un vêtement, mais pour leur résonance avec notre sensibilité, comme le fait mieux la musique, tandis que la peinture requiert plus d'attention.
Autre question : Finalement, quel est le but de votre peinture, qui n'est l'objet ni d'une commande ni d'une pédagogie religieuse ? Réponse : Les vocations se posent souvent comme une nécessité, qu’elles se monnayent ou non. En tous cas, ces peintures ne prétendent pas à la sacralisation. Seraient-elles une forme nouvelle de ces ex-voto qui inspirent la douleur ou la reconnaissance envers le Ciel ? Elles créeraient en nous un état propice à la méditation, nous préparant aussi à nous tourner vers les autres, ainsi que le précepte des deux Testaments nous en conjurent : «
Aime ton Dieu, aime ton prochain ».
Par ailleurs les
Pénitents Rouges, et par delà la confrérie tous les fidèles de
Nice, fêteront, en la
chapelle du Saint Suaire, pour la première fois depuis des lustres, «
Notre Dame en l’attente de l’Enfantement », Sainte patronne des Pénitentes Rouges. La statue de Marie enceinte trône dans la
chapelle du Saint-Suaire depuis 1830 sous le vocable de la «
Mater Expectationis », protectrice des enfants à naître. Cette ancienne tradition sera remise au goût du jour dans le but d’aider spirituellement par des prières (neuvaine du 9 au 17/12 sur Radio-Maria 1467 AM/MW) les femmes qui souhaitent avoir des enfants
C’est ainsi, qu’entre autres, auront lieu :
- le vendredi 18 décembre à 18 h.00 une messe selon le rite extraordinaire suivie de la bénédiction spéciale des mamans et des enfants présents devant la statue de Notre Dame protectrice des enfants à naître.
- dimanche 20 décembre à 09 h.30 une Procession de la statue de la Vierge Marie avec les confréries de pénitents (rue du Saint Suaire - cours Saleya) qui aura comme objectif de confier par des prières publiques toutes les futures mamans aux bonnes grâces de Notre Dame et d’autre part, comme le firent les niçois en 1832 de lui demander de protéger les populations de notre comté et de notre département des calamités, pestes et grippes de toutes sortes qui les menaces actuellement.
Ce même
dimanche à 10 h.00 Grand’messe extraordinaire, jouée à l’orgue et chantée en grégorien par la chorale des pénitents rouges, sous la direction de Bertrand Dutour de Salvert. (En la
chapelle du Saint Suaire)