ESTROSI MINISTRE INDUSTRIE - L’
UMP locale est toujours très prompte à fêter l’un des siens en cas de succès. L’arrivée de
Christian Estrosi au ministère de l’Industrie ne pouvait échapper à cette règle de convivialité et de rassemblement chez les «
populaires». Foule donc, pour cette «
garden party» au pied du bâtiment du
Conseil Général des Alpes-Maritimes, composée de sympathisants, d’élus mais aussi de tous ceux qu’il est convenu d’appeler "les forces vives du département".
Éric Ciotti, en félicitant chaleureusement le député maire de Nice pour sa nomination, a mis l’accent sur le sentiment de fierté collective et mais aussi d’espoir que celle-ci générait dans les territoires azuréens.
Christian Estrosi en prenant la parole a d’abord simplement affiché son bonheur d’accéder à
Bercy, un ministère dont il a vanté la réputation et la compétence, puis sa fierté d’y entrer soutenu par la confiance de la population et des maires de ce département. Ce grand honneur dit-il est aussi une grande responsabilité, alors que la
France traverse une très grave crise, et après avoir longuement rappelé la liste des dossiers azuréens qu’il avait, dans ses précédentes fonctions ministérielles, mis sur orbite,
Estrosi a voulu présenter cette nomination comme une opportunité qui lui est offerte d’aider à faire entrer l’industrie française dans le XXIème siècle. Les dossiers sont lourds, complexes, «
ils concernent notre avenir et celui de nos enfants » mais pour le nouveau ministre, comme pour
Nice, la
France doit être un laboratoire de l’excellence verte et devenir un modèle de développement durable. Il faut renforcer les liens entre la recherche et l’industrie et favoriser l’excellence française à l’exportation. Et parce que les catastrophes industrielles existent et qu’elles provoquent toujours des drames humains, tout faire pour éviter les délocalisations de convenance. Il emploie même une formule surprenante «
J’entends être le ministre de l'Industrie et des ouvriers » pour défendre, comme
Nicolas Sarkozy, l’existence d’usines en France et le savoir-faire de ses ouvriers !
Cette remarque n’a pas été entendue par les
Conseillers Généraux communistes absents d’une cérémonie qu’ils attaquent, dans un communiqué au vitriol, en la qualifiant de «
raout indécent dans le contexte économique et social actuel ».
«
Il ne nous semble pas évident qu’une telle emphase remplisse d’allégresse tous les salariés du département confrontés à des plans sociaux et à la casse des services publics, ni toutes les familles subissant la baisse des crédits consacrés à l’action sociale.»