SNCF TER PACA - Le bras de fer continue entre la direction du service traction de la SNCF et les syndicats CGT, Sud-Rail et FO dont le conflit perdure depuis 12 jours en PACA avec son lot de désagréments de plus en plus insupportables pour les salariés des Alpes Maritimes et de la Principauté de Monaco. Toute la Riviera Grasse Cannes Nice Monaco Menton Breil pâtit des sévices publics infligés aux utilisateurs des TER (Toujours En Retard), par ceux de tous bords qui prétendent à la nécessité des transports en commun et à la défense de sa qualité, sans l’assurer.

Il est inadmissible que, comme hier vendredi, chacune des parties se renvoie la balle pour une fois encore justifier l’injustifiable.

Premier temps : la Direction réunit le matin les organisations syndicales à Marseille et à Nice. Elle annonce les mesures suivantes :

• La formation de 24 conducteurs dont 12 embauches 
• L’arrivée à partir de début janvier de 17 conducteurs supplémentaires ( 9 à Marseille, 8 à Nice) pour permettre d’anticiper ces formations

Pour la direction, ces décisions répondent aux demandes des organisations syndicales exprimées dans les médias.

Deuxième temps : les assemblées générales de grévistes reconduisent le mouvement l'après midi, raison invoquée ce supplément de personnel ne suffit qu’à « accorder des congés et des journées de formation» mais pas assez pour «avoir des roulements de travail convenables».

Troisième temps : la Direction ne comprend pas que le mouvement soit reconduit mais note cependant que plus de 40% des agents de conduite à l’assemblée générale de Marseille ont voté pour la reprise du travail. La SNCF dit regretter la gêne occasionnée à ses «clients» par ce conflit et en appelle au sens de la responsabilité de ses conducteurs pour un rétablissement rapide du service public attendu par les usagers.

La direction considère que les mesures prises anticipent la couverture des besoins futurs, financées par l’entreprise, qu’elles répondent aux inquiétudes exprimées par le Conseil Régional, et lui démontre la volonté et la capacité de la SNCF de réussir son projet de développement du TER PACA. 

Quatrième temps : Michel Vauzelle Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur demande à Guillaume Pépy d’assurer la reprise du trafic ferroviaire dans les plus brefs délais.

«La circulation des trains express régionaux est toujours fortement perturbée à la suite des mouvements de grève des agents de conduite SNCF qui réclament des moyens humains supplémentaires pour assurer la circulation des TER dans des conditions satisfaisantes.» C’est, dit Michel Vauzelle, lui qui a demandé la veille à Guillaume Pépy, Président de la SNCF, de tout mettre en œuvre pour une reprise immédiate du dialogue avec les organisations syndicales.

Et si Michel Vauzelle prend acte de négociations enfin engagées entre les organisations syndicales et la direction de la SNCF, il demande instamment à Guillaume Pépy de : « créer les conditions d’un règlement sans délai de ce conflit ». 

« La situation que nous connaissons depuis une semaine pénalise durement les usagers du transport collectif. Elle met en cause l’effort sans précédent que la Région a engagé en faveur du service public ferroviaire depuis 10 ans. Aujourd’hui, alors que les habitants l’attendaient depuis plus de 30 ans, c’est la nouvelle ligne TER entre Aix et Marseille qui est ainsi mise à mal. Je resterai particulièrement attentif aux négociations en cours et je sais pouvoir compter sur le Président de la SNCF pour que ce conflit connaisse une issue favorable dans les heures à venir ».

En attendant aujourd’hui samedi il n'y aura qu'un train sur trois circulant sur notre territoire.