LA GAUDE ÉLECTIONS MUNICIPALES - En suivant les conclusions du commissaire du gouvernement Philippe Orengo du 6 mai 2008, les juges du tribunal administratif de Nice ont décidé d'annuler hier les élections municipales de La Gaude.
Au deuxième tour Michel Meini (SE) avait obtenu 1669 voix et Pierre Tanguy (UMP-NC) 1665 voix. Ce petit écart de 4 voix entre le nouveau et l’ancien maire de La Gaude, qui est à l’origine de la contestation, a du peser lourd dans la décision de renvoyer devant les urnes les électeurs de cette petite commune du haut pays de Cagnes, tout près de Saint Laurent du Var, surtout connue pour son centre de recherche IBM et pour la longue polémique provoquée par le projet d’implantation d’un village Malongo.
Lors de cette campagne électorale les juges ont considéré qu’il y eu des manœuvres qui ont altéré la sincérité du scrutin.
— Le site Internet de la liste du maire sortant, Pierre Tanguy, a été modifié par « le compagnon de l'une des colistières de Michel Meini »; le nom de la liste « La Gaude évolution durable » était devenu « La Gaude retraite durable » comme l’a constaté une enquête de gendarmerie.
— Au moment des élections Michel Meini était agent immobilier, alors que cet ancien attaché au cabinet de l'ancien maire de Nice Jacques Peyrat, s’est présenté comme « professeur de droit et d’économie », ce qu’il fut ponctuellement et à temps partiel dans un établissement privé.
— Un tract a laissé entendre que Christian Mars qui conduisait la liste « La Gaude en mouvement » penchait pour la liste de Michel Meini, alors qu’il s’est retiré au second tour sans donner de consignes de vote.
Si elle le désire la municipalité de La Gaude dispose maintenant d’un mois pour faire appel, si elle se plie à la décision des juges du tribunal administratif de Nice, de nouvelles élections devront être organisées dans un délai de trois mois.