SÉCURITÉ MUNICIPALE - La lutte contre la délinquance progresse sensiblement dans les
Alpes- Maritimes : les vols à la portière ont diminué de 58 % en 2007 par rapport à 2006. La délinquance de voie publique à
Nice est en baisse de 11,60 %. Si encourageants que soient ces chiffres, l’insécurité demeure une des préoccupations majeures, en particulier à
Nice où de nombreux habitants réclament une présence policière renforcée.La plupart des candidats aux élections municipales formulent des propositions sur la sécurité. Il se dégage, sur certains thèmes, un consensus. Et en particulier quant à la nécessité du renforcement de la présence policière.
Jacques Peyrat rappelle qu’elle relève du ministère de l’Intérieur.
Nice, cependant, dispose de la deuxième
police municipale de France : prés de 300 policiers. «
un effectif qui vient compenser la relative faiblesse d’effectif de police nationale (près d’un millier de policiers). La ville apporte une contribution considérable à la sécurité puisqu’elle a intensifié son système de vidéosurveillance fort de 198 caméras ».La municipalité, la police nationale et la préfecture ont signé une convention permettant d’utiliser au mieux la vidéosurveillance. «
Dans les villes où l’on a installé un tel système, la délinquance a baissé », souligne
Pierre-Marie Bourniquel (notre photo), directeur départemental de la sécurité publique. La plupart des candidats ne contestent pas l’intérêt de la vidéosurveillance. En revanche, une polémique nourrit la campagne : quel rôle attribuer à la police municipale ?
Christian Estrosi, le 21 octobre, s’interrogeait : «
la dimension de la police municipale de Nice est-elle à la hauteur de ses résultats ? Une police municipale ne peut se réduire à une police de la circulation ».Le
candidat Estrosi, s’il est élu, devrait nommer adjoint à la sécurité le
Colonel Benoit Kandel, ancien patron des
gendarmes des Alpes-Maritimes, un homme réputé pour sa compétence.
Jacques Peyrat, quant à lui félicite son adjoint à la sécurité
Jean Hanot, qui est inspecteur général de la police !
Patrick Allemand, candidat Ps, se prononce pour la multiplication des effectifs de la police municipale par 7 la nuit ainsi que l’ouverture des postes de police municipales 24H/24. Il défend le maintien et l’ouverture de commissariats de proximité pour la police nationale ou municipale (1 par territoire +
Vieux-Nice). «
Le maintien du commissariat Foch sera une priorité ». A gauche, toujours, le candidat de la liste Nice Autrement,
Patrick Mottard se déclare favorable à un renforcement de la présence policière. A propos de la police municipale «
il faut affecter cet outil de qualité à de pures tâches de police ».La plupart des candidats réclament la réouverture des bureaux de police de quartiers (
Cernuschi et Dabray). Et le maintien du
commissariat Foch. La relocalisation de l’Hôtel de police à
Auvare a fait craindre à de nombreux Niçois la disparition du commissariat central.
Christian Estrosi, en tant que secrétaire d’État délégué du ministre de l’Intérieur, a annoncé le 1er janvier : «
Foch ne déménagera pas ». Le commissariat abrite une salle de commandement qui gérera tous les appels d’urgence du département en février.«
Cet outil permettra de faire intervenir plus vite nos équipages » précise
Pierre-Marie Bourniquel. Le directeur de la sécurité publique se réjouit de la baisse de la délinquance, fruit d’une «
mutualisation des moyens » a souligné le
préfet des Alpes Maritimes Dominique Vian qui associe polices municipales, nationales, gendarmerie et la justice. La lutte contre l’insécurité ne peut être efficace que si les juges traduisent rapidement les délinquants devant les tribunaux.Des progrès sensibles sont enregistrés au
tribunal de grande instance de Nice ( TGI) où les stocks d’affaires, en attente de jugement au tribunal correctionnel, ont baissé de 50 %. Ainsi, un dossier, quel qu’il soit, est jugé dans un délai de 4 à 8 mois (auparavant 15 mois en moyenne). Comme le précise
Jean-Michel Hayat, président du
TGI de Nice : «
nous jugeons mieux et plus vite. Je me félicite que la chaîne pénale ait contribué à la baisse globale de la délinquance dans les Alpes-Maritimes ».
Paul BarelliLe petit Niçois du 17 01 2008