ÉLECTION FRANÇOIS FILLON PREMIER MINISTRE - Une visite tambours battants pour le
Premier ministre François Fillon à Nice, dans un département qui, il l’a rappelé d’entrée dans un
Théâtre de Verdure empli par deux milliers de personnes, a donné 68% de ses voix à
Nicolas Sarkozy le 6 mai dernier. Venu soutenir les candidats
UMP aux législatives dans les
Alpes-Maritimes,
François Fillon a affirmé que le temps était venu d’agir autrement, d’en finir avec «
la pensée unique », que la
République ne devait plus confondre «
liberté et permissivité, égalité et égalitarisme, fraternité et assistanat » et que «
la majorité silencieuse » en élisant
Sarkozy a choisi «
la rupture et pas la continuité, l’action et pas la gestion ».
Annonçant une politique de droite moderne, avec «
un gouvernement dont le style et les méthodes de travail sont radicalement nouveaux », il a ironisé en estoquant un passé très récent : «
Il n'y a plus d'un côté le président de la République qui ne s'exprime que le 14 juillet et le 31 décembre et le Premier ministre qui gouverne au jour le jour », avant de fermement préciser : «
il y a désormais un patron qui, avec son Premier ministre, s'engage et assume la direction du pays. Entre Nicolas Sarkozy et moi-même, la complicité est totale. Nous agissons ensemble avec la seule volonté de transformer notre pays. Nous décidons ensemble parce que nous n'avons qu'un mandat: celui que le peuple nous a confié».
Et puisque «
La majorité silencieuse exige que l'intérêt général ne soit plus l'otage des intérêts corporatistes et demande que le droit légitime de faire grève n'ignore pas le droit tout aussi légitime de bénéficier de la continuité du service public », il a annoncé que les députés qui seront élus lors des prochaines législatives «
voteront au mois de juillet une loi-cadre sur le service minimum, en particulier dans les transports ».Après avoir rappelé la plupart des thèmes de campagne du candidat
Sarkozy, la protection et la sécurité, la valeur travail, l’amour du pays : «
la France n’est pas un bout de terre parmi d’autres, mais un lieu chargé d’histoire et de valeur », le Premier ministre a confirmé la déduction des intérêts d'emprunts immobiliers y compris aux emprunts en cours, la suppression des droits de succession «
parce qu'il est moral que chaque famille au seuil de sa vie puisse transmettre le fruit de ses efforts sans être lourdement taxée », et la volonté d’atteindre le plein emploi d’ici cinq ans en provoquant «
un choc de confiance» pour «
booster la croissance ».
Mais auparavant il faut à la majorité présidentielle gagner l’étape des législatives et «
ne pas croire à la victoire avant qu’elle n’ait été acquise ». Aussi
Fillon a fait un appel à la mobilisation maximale de ses couleurs citant un à un les candidats
UMP, Eric Ciotti, Muriel Marland-Militello, Rudy Salles, Jean-Claude Guibal, Lionnel Luca, Jean Léonetti, Bernard Brochand , Michèle Tabarot et Daniel Benchimol pour la cantonale de
Nice, avant de rendre un hommage particulier à
Christian Estrosi qui avait ouvert la réunion et dont il a prédit que le «
pays aura besoin de lui après les législatives », promesse que la salle en plein air salue par un tonnerre d’applaudissements.