FRANCOIS BAYROU - Avec pratiquement deux heures de retard, par la faute d'une fuite de kérosène dans l’avion qui le transportait,
François Bayrou a donné une brève conférence de presse, avant d’entrer dans la
salle des Muses du Palais Acropolis de Nice où l’attendaient
Rudy Salles et ses invités réunis pour la présentation des voeux 2007. Par la faute aussi de son arrêt au
campement des Enfants de Don Quichotte, promenade des Anglais, mouvement qu’il soutient mais à propos duquel il rappelle que les associations sont mieux placées que l’État pour trouver des solutions pérennes à des problèmes qui ne se règleront pas à coup de décrets. Le
candidat UDF à la présidentielle, assure que la
France traverse une crise d’une profondeur inégalée depuis cinquante ans, que les Français le sentent ou le savent, qu’ils en ont «
marre du matraquage médiatique binaire Nicolas Sarkozy Ségolène Royal», de ce jeu politique qui s’apparente à un «
show du genre Star Academy». La politique ce n’est ni un spectacle, ni la guerre civile surtout lorsque les problèmes sont graves. C’est la raison pour laquelle il veut être «
le président du rassemblement nécessaire» à l’image des Allemands qui de l’autre côté du Rhin sont en train de réussir un redressement spectaculaire, grâce aux législatives qui ont contraint la
CDU et le
SPD à s’entendre car, dit-il, si «
les partis divisent les valeurs rassemblent». En
France, seule l’élection présidentielle permettra l’arrêt de ces querelles incessantes, de cette «
dégradation de l’esprit public» qui mène le pays à l’abîme. En élisant un
président de la République «
décidé à faire travailler ensemble des hommes et des femmes de tous bords» comme l’ont réussi ou tenté
Charles de Gaulle, Giscard d’Estaing, Mendès France, Barre, Delors … l’homme du Béarn, ancien ministre de l'
Éducation nationale, (sa priorité absolue en cas de victoire) assure que la
France reprendra sa marche sur de bons rails.
Et c’est, accompagné de la rythmique de «
Révélation» de
Bob Sinclar qu’il entre au pas de charge dans la salle où l’attendent les 1800 invités de
Rudy Salles, député des Alpes-Maritimes.