GRAND STADE - Aujourd’hui
8 décembre, le
tribunal administratif de Nice examinera au fond
le dossier du Grand Stade de Nice, (32 826 places assises et couvertes, centre d’entraînement, commerces et bureaux; coût 90 millions d'euros) à
Saint-Isidore dans la plaine du Var, dont le chantier est bloqué depuis le début du mois d’août.
L'exécution du contrat signé le
18 janvier 2006 entre la
ville de Nice et le
groupement Cari en vue de la construction et de l'exploitation du
Grand Stade de Nice est suspendue depuis la procédure en référé de
Pierre Breuil, ancien
préfet des Alpes-Maritimes et de
Jean-François Knecht, PS, conseiller municipal d'opposition. Ceux-ci contestaient les conditions d'attribution par la
ville de Nice de la délégation de service public (
DSP) au groupement d'entreprises conduit par la société
Cari-Spada. Par deux fois, à
Nice d’abord et à
Marseille, devant la cour administrative d’appel, la suspension du marché a été prononcée.
Cerise sur le gâteau, l'ouverture par le
parquet de Nice d’une enquête intervenue le 26 septembre dernier. Celle-ci faisait suite à la transmission d'un courrier de la
Direction départementale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DDCCRF), en date du 18 septembre, au sujet d'un éventuel délit de favoritisme au détriment de certains candidats à l'attribution de la maîtrise d'ouvrage du
Grand Stade.
Autant dire que le dossier
Grand Stade semble considérablement plombé.
Le jugement du tribunal administratif ne devrait intervenir que dans deux semaines, un
cadeau de Noël en quelque sorte. Mais pour qui? Depuis l’automne, l’
OGC Nice, qui doit absolument trouver une solution rapide, a annoncé travailler sur un projet moins ambitieux, de l’ordre de 35 à 45 millions d’euros pour 27 000 places couvertes, dont
Gilbert Stellardo pense que, épaulé par les institutionnels, le club préféré des Niçois pourrait assurer la charge.
Reste le projet présenté, le
28 Novembre, par le
député des Alpes-Maritimes et conseiller régional,
Rudy Salles, qui a toujours considéré avec une belle ténacité que l’hypothèse
Charles Ehrmann avait été abandonnée beaucoup trop vite.
Appuyé par une équipe d’architectes locaux, il a présenté le séduisant projet de construction d’une enceinte de 30.000 places couvertes, toujours dans la plaine du Var, sur le site de l’actuel stade d’athlétisme
Charles Ehrmann. Accolé à la
salle Nikaïa, grâce à un toit ouvrant, le stade se transformerait en une immense salle de spectacle pouvant accueillir de grandes manifestations où tous les spectateurs pourraient être abrités. Le projet permettrait une optimisation des deux équipements, football et spectacle, sans pour autant sacrifier la partie athlétisme. En cet emplacement, le stade serait directement desservi par tous les moyens de transport disponibles. Les illustrations de cet article sont des images tirées de ce projet.