SECONDE GUERRE MONDIALE | RÉSISTANCE | LIBÉRATION | Le dernier ouvrage publié par
Serre Éditeur risque de soulever une sérieuse controverse sur les évenements d'août 1944 à Nice. Jusqu'à aujourd'hui, on considérait que
Nice s'était libérée toute seule de l'occupation nazie, la Résistance locale ayant chassé les Allemands le 28 août 1944 au terme de violents combats de rue. L'historien
Joseph Girard, correspondant départemental depuis 1967 du
Comité d’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, organisme officiel rattaché au Cabinet du Premier Ministre et au C.N.R.S. jette un pavé dans la mare en réfutant, preuves à l'appui, cette version idyllique des faits.
Dans un livre qui vient tout juste de paraître, intitulé "
LA RÉSISTANCE ET LA LIBÉRATION DE NICE : LA FIN D’UNE LÉGENDE", préfacé par l'historien et écrivain
Max Gallo, ancien ministre socialiste de François Mitterand, il présente un point de vue original sur la
Libération de Nice : en fait, le 28 août 1944, les Résistants n’ont pas chassé l’occupant ; ils ont harcelé des troupes qui, faisant retraite vers l’Est, traversaient la ville de Nice. S’il y avait eu un soulèvement, ce n’était pas pour des motifs d’ordre militaires (les
Résistants, mal armés, aux munitions insuffisantes, n’auraient pas tenu longtemps face aux 2000 Allemands qui, le 28 août, occupaient encore la ville) ; les motifs étaient d’ordre politique : permettre au
Parti Communiste de prendre les leviers de commande avant l’arrivée des troupes américaines. Ce point de vue n’a pas été repris et la légende, fortement médiatisée, du soulèvement libérateur, a perduré.
Grâce à un rapport récemment retrouvé, établi par le
Général Fretter-Pico qui commandait les troupes allemandes dans les
Alpes-Maritimes, dans lequel il indique que sa Division a reçu l’ordre, aux environs du 22 août, de faire retraite vers les Alpes, Joseph Girard est à même de rouvrir le débat : désormais, on ne pourra plus prétendre avoir, le 28 août, chassé des occupants qui étaient en train de partir...
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