BAYROU UDF -
François Bayrou était de passage à
Nice. Accompagné de
Rudy Salles, il est venu à la rencontre de la presse azuréenne au cours d’un déjeuner convivial au restaurant le
Vin sur Vin près de
Nice Étoile. Devant tous les media, presse écrite, radio, télévision et internet, le
président de l’UDF a fait le constat d’une
France en situation de crise, en déclin, s’enfonçant dans la pauvreté et la précarité où la prospérité n’est plus que le fait de quelques uns. Pas encore officiellement candidat de l’
UDF aux élections présidentielles (sans doute début décembre),
Bayrou a déclaré que, compte tenu de la situation catastrophique de la
France, le temps n’était plus aux querelles stériles droite/gauche. Renvoyant dos à dos, le duo médiatique
Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy, il considère que ne présenter que le
PS et l’UMP favorise la candidature de
Jean-Marie Le Pen. Il annonce qu’en cas de victoire, il opérerait une large ouverture en direction des démocrates républicains de droite et de gauche. Comme en
Italie, en
Belgique ou au
Luxembourg, il soutient que le temps est venu pour le centre de rassembler des adversaires politiques comme
Barnier, Rocard, DSK, Hulot dont il pense qu’ils accepteront de travailler ensemble au redressement du pays.
Il s’est déclaré favorable à une
VIe République mais différente de celle de
Montebourg. Il a confirmé que pour les législatives, l’
UDF présentera un candidat dans chaque circonscription et qu’aux
élections municipales de Nice «
il y aura un candidat de l’UDF, je ne vous dis pas lequel mais vous le connaissez déjà !» En matière économique, il ambitionne une
France «
pro Entreprise» et pour cela s’engage à faire passer une loi de protection et de soutien des petites entreprises avec, entre autres, simplification et sécurisation fiscale et sociale, possibilité de deux emplois sans charge pendant une durée de cinq ans et une part de 20% réservée dans les appels d’offre des marchés publics. C’est là que réside le gisement d’emplois capable de remettre le marché du travail sur de bons rails et faire diminuer durablement le chiffre de 4 millions de vrais chômeurs. Parlant des 35 heures, il a déclaré «
ce ne fut pas une erreur, mais une faute» et a proposé de réaménager les heures supplémentaires. Il a mis l’accent sur la lutte contre l’exclusion, s’est déclaré scandalisé par le nombre croissant de personnes jetées à la rue, survivant à Paris par exemple sous des tentes orange auxquelles nous nous habituons.
François Bayrou est pour l’activité universelle, un service civique obligatoire de six mois. En matière européenne, il s’engage à oeuvrer pour une véritable Europe économique. Quant à sa campagne, il la veut enthousiaste, décentralisée, dans un style direct et nouveau (mais sans bus au colza). Il pense qu’
Internet sera essentiel dans la présidentielle et dans toutes les élections à venir. C’est «
le média alter(n)actif par excellence» dont il se déclare passionné et large utilisateur.