UNIVERSITÉ DE NICE -
Albert Marouani, le président de l'
Université de Nice est un homme de défis. Depuis que cet économiste a pris les rênes, il y a deux ans de ce gigantesque établissement d'enseignement supérieur, fort de ses 27 000 étudiants et 2 000 chercheurs, il a initié une «
révolution tranquille ». Il s'est fixé parmi ses objectifs de rapprocher le monde universitaire de l'entreprise. Vaste défi dans un pays où beaucoup reste à faire en la matière.
Albert Marouani en convient et situe l'enjeu pour l'
université de Nice :
« Aujourd'hui, la source de la croissance c'est l'investissement dans le savoir ».Aussi est-il convaincu que les relations entre le monde de l'enseignement supérieur, de la recherche et les entreprises doivent être considérablement améliorées. Certes, il faut se réjouir, selon son président, que l'
Université de Nice soit présente sur
7 pôles de compétitivité en région Paca mais «
Nous sommes en retard en matière de transfert de technologie, nous ne déposons pas assez de brevets créateurs d'emplois ».
Une des priorités que s'est fixée la présidence de l'
UNSA, dans les prochaines années est, par le biais de nouvelles formations, de répondre directement aux attentes du secteur économique : «
Nous demanderons aux entreprises quels sont leurs besoins. De ces relations, découlera le contenu des formations données à leurs salariés mais également aux étudiants. Ces formations « à la carte » devront déboucher sur un emploi. ».
Ainsi, l'
Université de Nice lance-t-elle de nouvelles formations qui suivent les secteurs professionnels en développement : une licence de communication via le journalisme audiovisuel ; une licence destinée à former des experts dans la valorisation touristique des territoires ; un master sur la communication environnementale et le développement.
Par ailleurs, les
Diplômes universitaires,
DU seront adaptés aux besoins des entreprises. Si
Alcatel Space, par exemple -
1200 salariés à Cannes a besoin de personnel bénéficiant d'une formation spécifique sur les vibrations, l'
Université répondra à cette demande.
Le point fort de l'
UNSA demeure son potentiel de recherche qui la classe parmi les 500 meilleures universités dans le monde et les plus performantes universités scientifiques européennes. Figurer parmi les dix meilleures universités françaises, tel est l'autre défi que lance
Albert Marouani. L'enseignement supérieur n'échappe pas à la féroce concurrence de la mondialisation.
Dans ce contexte, l'
Université niçoise s'inscrit dans l'ambitieux projet-unique en
France, de création d'un
PRES, Pôle de recherche et d'enseignement supérieur européen. Ce
PRES se fixe pour ambition de générer une association étroite entre les
universités de Nice-Sophia-Antipolis, Turin, Gènes, Sud-Toulon Var et l'Université Pierre et Marie Curie de Paris VI. Ces vastes structures réunissent leurs force pour constituer un pôle de recherche qui rassemblera plus de 170 000 mille étudiants et des milliers de chercheurs ! Avant la fin de l'année l'acte de constitution du Pres sera signé avec les ministères concernés.
Les projets de développement ne manquent pas. L'université, qui dispose de 80 bâtiments manque parfois de place. C'est le cas de l'
Institut d'administration des entreprises, l'IAE. Le président de l'
UNSA est favorable à une délocalisation de l'Institut, à l'étroit au campus de Droit et Sciences éco, vers le site de
Nice Méridia sur la plaine du Var. Ce nouveau campus serait axé sur le tourisme et le droit des affaires.
Quant au préoccupant problème du manque de logement des étudiants.
Albert Marouani fait une suggestion. La Ville pourrait profiter de la restructuration du
quartier des Moulins pour y loger 2 000 étudiants. Cela pourrait contribuer à donner un nouvel élan au quartier.
Paul BarelliLe billet de Paul Barelli paraît dans le
Petit Niçois
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