VILLEFRANCHE COMBAT NAVAL FLEURI 2006 - La
rade de Villefranche-sur-Mer aux portes de
Nice accueillait hier le
Combat Naval Fleuri traditionnel de veille de
Mardi-Gras.
Gros succès pour cette manifestation qui d’année en année, sereinement, s’affirme car elle réussit à conjuguer bonne humeur et convivialité. 5000 personnes se pressaient dans la joie sur les quais du
port de la Santé attendant les trois coups de canon signal de l’ouverture des hostilités florales. Le soleil était de la partie et si un incident de dernière minute retarda l’entrée en scène des pointus, cela ajouta encore à la bonne humeur générale, le héros momentané de la fête étant un homme-grenouille des sapeurs-pompiers qui pour accomplir sa mission offrit un spectacle digne d’un chippendale professionnel à la grande joie de la gente féminine.
La vingtaine de bateaux présentés était composée pour la majorité de pointus, embarcation traditionnelle du bassin azuréen, auxquels s’étaient joints un palangrier algérien (
Hannibal), des anciens chalutiers reconvertis en bateau de plaisance (
le Rosa, le
Ann Christin), et la
Yole traditionnelle construite par l’association «
Une Yole pour Villefranche». L’influence de
Daniel Gauché, nouveau président du comité des fêtes, et fleuriste niçois à la retraite, fut manifeste cette année. Son savoir faire de décorateur de char de bataille de fleurs a rejailli heureusement sur la décoration des embarcations. 40 000 fleurs ont été utilisées pour la décoration des bateaux et pour la bataille, 25 000
œillets, des gerberas, tournesols, glaïeuls, lys, roses, lysianthys, mimosas et tulipes.
2500 bouquets ronds, qui font partie de l’histoire du
Combat Naval Fleuri, puisqu’ils sont apparus dès les premières éditions au début du siècle dernier, furent confectionnés par le
Foyer du Caroubier et jetés au public.
Pendant plus d'une heure, le combat fit rage, les bouquets volant à l'assaut des spectateurs, transformant les quais et l’eau du
port de la Santé en un jardin flottant. Puis la bataille cessa, faute de munitions, le public ne renvoyant pas les salves punitives qu’auraient méritées les envahisseurs costumés. Pourtant les choux d'ornements, vus pour la première fois dans ces combats, faisaient de fort crédible boulet, capable d’envoyer par le fond un de ces frêles esquifs !
Parmi les joyeux fauteurs de troubles, nous avons remarqué aux premières loges les marins du patrouilleur
Grèbe, le bâtiment de
la Marine Nationale Française commandé par le
Lieutenant de Vaisseau Olivier Bezombès qui mouillait dans la rade.
L’
Office du Tourisme et des Congrès de Nice qui soutient cette manifestation avait délégué deux groupes folkloriques :
- une troupe tchèque : la fanfare et les majorettes de
Kumetz
- une troupe croate : la troupe folklorique
Puha ki Orkestra de Covran
Après un tel succès,
le Port de la Santé paraît quelque peu étriqué mais faut-il que cette manifestation prenne plus d’ampleur au risque de perdre ce qui fait sa réussite, cette joyeuse fraîcheur.
Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire passionnante de cette manifestation originale lisez :
100 ANS DE COMBATS NAVALS FLEURIS A VILLEFRANCHE SUR MER
SERVERA-BOUTEFOY Madeleine