Nice, Noël Niçois 2005.
Du 11 décembre 2005 au 2 janvier 2006, rue de France à Nice, portion située entre le boulevard Gambetta et l'Hôtel Elysée Palace, crèche de Noël géante de 5 santons grosses têtes, fabriqués en carton pâte selon la méthode carnavalesque niçoise, la CarnaCrèche.
Andriot Saétone (1840-1889) qui repose au cimetière de Cimiez doit faire, tout seul, la farandole dans son tombeau. En 1873, sous la municipalité d'Auguste Raynaud, Saétone décida de créer le Comité des fêtes qui donna au Carnaval de Nice l'organisation et les principes dont certains survivent encore de nos jours, corsi de jour et de nuit, batailles de confetti de plâtre et de papier, chars, cavalcades, grosses têtes, batailles de fleurs, etc.
Il organisa, modernisa la fête canaille qui saluait à Nice le début de l’année solaire, mais jamais, au grand jamais, il ne se coupa de la participation massive de la population niçoise.
- « Le carnaval est une fête populaire qui, à vrai dire, n’est pas donnée au peuple mais que le peuple se donne à lui-même. La différence entre les grands et les petits semble abolie pendant un instant : tout le monde se rapproche, chacun prend légèrement tout ce qui lui arrive, l’impertinence et la liberté réciproques sont contre balancées par une bonne humeur générale
Goethe
- « Le carnaval de Nice est devenu le carnaval à Nice »
Roger Rocca
Directeur du Sourgentin mensuel bilingue nissart-français.
Le Carnaval est devenu un gros show commercial, un barnum géant pour spectateurs figés.
Bien sûr nous n'ignorons pas que le tourisme reste la première ressource de la ville et que le carnaval, " premier événement culturel de la saison d'hiver sur la Côte d'Azur ", est essentiel pour la bonne humeur de Michel Tschann le Président du syndicat des hôteliers de Nice.
Ce qui nous préoccupe précisément, c'est le déficit culturel, populaire et festif de la manifestation niçoise. Il faut donc encourager et soutenir les initiatives comme la CarnaCrèche dont le but est de transmettre aux enfants du primaire des fondements de l'identité culturelle niçoise, un savoir faire local comme la technique de fabrication des grosses têtes du Carnaval de Nice et une initiation au Noël niçois traditionnel.
La CarnaCrèche 2005 est basée sur l'idée du Presepi niçois qui représente uniquement l'enfant Jésus, la Vierge Marie, Joseph, l'âne et le boeuf.
L'installation composée de 5 santons-grosses têtes sera positionnée sur la rue de France (portion située entre le Bd Gambetta et l'Hôtel Elysée Palace).
Les santons-grosses têtes sont réalisés selon la méthode traditionnelle niçoise : sculpture, structure de bois ou ferraillage, application de papier enduit de colle, peinture, costume : technique dite du carton pâte.
Le dimanche 11 décembre, jour de l’inauguration, la rue de France sera fermée à la circulation jusqu'à 14 heures.
- 10h30 : chants traditionnels de Noël interprétés par le groupe "Lanciour", musiques des traditions Vésubiennes.
- 11h00 : installation des santons géants créés par Annie Sidro et Jean-Marc Eusébi, réalisés dans les ateliers de sculpture des Cedac de Cimiez et de l'Ariane.
- 12h15 : messe en niçois, célébrée par le Frère Benoît, aumônier des artistes et le Frère Tardivy, avec les Choeurs de l'association "Bella Rosa", dirigés par Thierry Ailhaud.
- 12h00 : distribution pour les enfants participants de l'ouvrage illustré bilingue français-niçois "Le Noël de Cougourdon" de Jean Marc Eusébi. L'auteur dédicacera son livre.
- À l’issue de la Messe, "vin chaud et marrons grillés" seront offerts aux participants.
- 13 heures : remise des ouvrages illustrés bilingues français-niçois "Le Noël de Cougourdon" aux représentants des établissements scolaires destinataires (à Nice, 5 000 élèves regroupés dans 250 classes sont sensibilisés à l'apprentissage du niçois).
Tradition et modernité : La CarnaCrèche s'inscrit dans le sens du "Carnaval des écoles" organisé par l'OCCE, qui propose des ateliers avec des artistes intervenants dans les écoles du primaire afin de préparer un défilé où 2 000 enfants costumés, dansant et chantant, accompagnent la sortie du Roy, début des réjouissances de Carnaval à Nice. Par ailleurs la modernisation du Carnaval entraînant une perte de transmission du savoir-faire (de 20 sociétés de carnavaliers en 1999, il en reste 4 en 2004 !) et une concentration des connaissances par un groupe très réduit, il peut s'avérer à long terme un moyen d'apporter du sang neuf à cette manifestation culturellement en danger ! L'implication des niçois dans le Carnaval étant de moins en moins visible.
Octobre à décembre 2005
Ateliers du Carnaval : fabrication des santons grosses-têtes.Du mercredi 5 octobre au mercredi 7 décembre 2005.
- Cedac de Cimiez.
- Cedac Ariane (Centre Socio-Culturel Django Reinhardt) :Ateliers de 10 enfants encadrés par un permanent Cedac et initiés par des carnavaliers professionnels.
Intervenants :
- Conception : Jean-Marc Eusébi, créateur de chars du Carnaval de Nice.
- Construction : Annie Sidro, Gilles Lambert, Gérard Albarelli, Michel Bozano, Alex Mignone.
Album illustré :"le Noël de Cougourdon " par Jean-Marc Eusébi
Conte de Noël mettant en situation la tradition niçoise de Calena (le présepi, le blé de Sainte Barbe, Le cacha-fuec, le gros souper, les treize desserts, l'offerte...),
"Le Noël de Cougourdon" sera offert aux écoles niçoises sensibilisées à l'apprentissage de la langue.Collection "Garden Party"Les aventures d'Emma Tomate et CougourdonSérie bilingue français-nissart
Album illustré, format 17x17, 32 pages, tout en couleur
Éditions Ragos avec l'aide du Carrefour Culturel Méditerranéen et du Groupement des Cedac
"Le Noël de Cougourdon""La Calena de Cogordon"
Le soir du 24 décembre à Nice, Cougourdon qui doit se faire beau pour se rendre à la Messe de minuit, passe son nouveau pantalon...
Hélas, celui-ci est beaucoup trop long ! Il demande à ses amis Emma Tomate, Punky Courgette, Norbert l'olive, Robert Gin de lui faire un ourlet mais ils sont tous très occupés à préparer le réveillon.
Cougourdon est désespéré. Cependant, pris de remords, chacun se mettra discrètement à l'ouvrage... et le pantalon va rétrécir comme peau de chagrin ! C'est ainsi que la nuit de Noël, les légumes de Nice ont inventé... le bermuda !
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