A l'intérieur le la chapelle de la Miséricorde, ensemble de toiles XVIIe dont une Décollation de Saint-Jean-Baptiste (1612), un Saint-Philippe-Neri et un Saint-Gaëtan-de-Thienne. Dans la sacristie, polyptyque de la Miséricorde, par Jean Miralhet (vers 1430) : la Vierge est encadrée des Saints Côme et Damien (à gauche), Sébastien et Grégoire (à droite); la prédelle raconte la vie de la Madeleine. Œuvre caractéristique du Gothique International provençal, empreinte d'influences françaises (dessin) et siennoises (couleurs). Un panneau encore dédié à la Miséricorde est attribué à Louis Bréa (vers 1510) ; il permet une intéressante comparaison (deux toiles sans intérêt l'encadrent) ; son paysage devrait représenter le château de Nice, le Pont St Antoine et sa tour dans leur état de la fin du XVe siècle.
Au fond de la place Antoine Gautier s'élève la Préfecture. Appelé Palais Ducal, ou Royal, souvent remanié depuis, il abritait les souverains sardes lors de leurs séjours à Nice. C'était aussi la résidence officielle du Gouverneur de Nice et du Comté. Construit à la fin du XVIe siècle par le duc Emmanuel-Philibert, il fut rénové et agrandi, suite à un incendie, en 1613 puis à nouveau remanié au XVIIIe siècle.
Le cours est prolongé vers l'ouest par la rue Saint-François-de-Paule, artère principale d'un terrain qui commença d'être urbanisé à partir de 1717, après la destruction des remparts. Des familles nobles et des négociants fortunés y édifièrent des "palais", immeubles de rapport monumentaux dont on louait les appartements. Les grands escaliers du Palais Hongran de Fiano au n°2 (1769-72) avec son décor plafonnant à motifs floraux (vers 1910) et du Palais Héraud (2e quart du XVIIIe) au remarquable mouvement ascensionnel (15 rue Alexandre-Mari) sont remarquables.