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La rue Saint-Augustin conduit à l'église Saint-Martin-Saint-Augustin. S'élevait là une chapelle dédiée à saint Martin connue dès 1144, attribuée en 1405 aux chanoines de Saint Augustin qui devaient desservir le quartier jusqu'en 1792. L'église actuelle fut reconstruite à partir de 1680. La façade, reconstruite en 1895 à la suite du tremblement de terre de 1881 qui abattit l'un des deux clochers, reprend l'ordonnance baroque du XVIIe siècle. Son plan original, grâce aux angles arrondis, est à mi-chemin entre l'octogone et l'ellipse. L'intérieur a été transformé au XIXe siècle. Néanmoins, l'édifice est un bel exemple de construction baroque fin XVIIe influencé par la Ligurie. Près du chœur, dans la chapelle de gauche, une plaque des tailleurs (1444). Dans le chœur, panneaux de la Pietà (entourage de Louis Bréa, vers 1500) et de Saint Antoine de Padoue (Anonyme, vers 1530). Maître-autel en marbres polychromes (1751). Le couvent voisin reconstruit entre 1716 et 1719, a été transformé en caserne après 1860 : il abrite les services du Génie.
Face à son portail, monument à Catherine Ségurane, lavandière qui galvanisa la défense niçoise lors du siège de 1543 et dont le culte laïque est célébré chaque année le 25 novembre, maire et édiles en tête.
Par les rues Sincaïre (bastion pentagonal des remparts disparus) et Catherine Ségurane, on atteint la place Garibaldi. Ce bel exemple de place royale européenne, décidée par le roi en 1758, fut commencée en 1773. L'entrepreneur Antoine Spinelli en dirigea la construction et dressa les plans de la Chapelle du Saint-Sépulcre, érigée au centre des immeubles à programme de l'aile sud, pour les Pénitents Bleus.
La Chapelle du Saint-Sépulcre (heures d'ouvertures affichées), de plan néo-classique (1782-84) est à l'étage. On y conserve les statues de la Vierge du Sincaïre et de Saint Sébastien, bois polychrome fin XVIe siècle, et les objets processionnels des Pénitents, deux marbres, un Christ de Pitié et une dédicace, encadrent le portail ; ils proviennent de la chapelle vôtive N.-D. de Sincaïre, détruite à la fin du XVIIIe siècle dans le voisinage. Récemment restaurée (1992-93), la toile du maître-autel représentant l'Assomption est une des meilleures œuvres du peintre Abrahma-Louis Van Loo (Amsterdam 1653-Nice 1712) qui s'inspira d'un modèle de Guido Reni.
Au centre de la place, statue de Joseph Garibaldi (Nice 1807-Caprera 1882), Héros des Deux Mondes, par Guillaume Etex et Gustave Deloye. Une salle entière lui est consacrée au Musée d'Art et d'Histoire du Palais Masséna (peinture, sculptures, dessins, lithographies et objets divers) |