Il a à son actif le cubisme et le surréalisme (avant Breton), auquel il a ouvert la voie et même procuré son titre.
Autour de Guillaume ses amis, et quels amis ! Peintres et poètes, nés comme lui aux alentours de 1880, pauvres, turbulents mais géniaux, ils se nomment Jarry, Picasso, Max Jacob, Vlaminck, Mac Orlan, Braque, Blaise Cendrars, Derain, Francis Carco, le Douanier Rousseau, Marie Laurencin, Picabia ou Modigliani.
Il a ciselé des expressions passées dans le langage commun : « Tout passe lasse et casse », ou « Ah Dieu ! que la guerre est jolie ».
Mais on sait moins que ce chef de file des poètes du XX° siècle a puisé son inspiration et forgé sa sensibilité dans la lumière d'une Côte d'Azur qui venait de naître.
De 7 ans à 19 ans, il y passe son enfance et son adolescence, pêche les poulpes et les oursins dans les rochers du Cap d'ail, tente et rate son baccalauréat à Nice, et écrit ses premières pages de jeune homme. Ainsi, dans toute son oeuvre évoquera-t-il Toulon, Monaco, Grasse, Vence, La Napoule, Menton, Nice ou Bordighera.
Picasso dit de lui qu'il a l'accent du sud lorsqu'il arrive au « bateau lavoir » à Paris.
C'est à Nice qu'il s'engage pour la grande guerre de 14 qui lui vaut trépanation et mort en 1918. C'est à Nice également qu'il connaît son amour le plus charnel avec la belle Lou (Louise de Coligny de Châtillon) et son amour le plus tendre avec Madeleine Pagès.
Ce cérébral qui salive à entendre parler de cuisine autant qu'il s'excite aux propos érotiques, gardera toute sa vie, une appétence particulière pour notre cuisine.
C'est à une promenade dans les rues et les paysages de cette Côte d'Azur de fin de siècle, cosmopolite, vivante, gaie, que vous êtes conviés. Un itinéraire au travers les yeux d'un poète et un album de photos anciennes, pour comprendre la Côte d'Azur des années 1887 à 1914.
Une Côte d'Azur peuplée de personnages de fin de siècle. Une cour de récréation pour l'Europe brillante et insouciante. Un lieu de villégiature unique. Des Palaces jusqu'alors inégalés. Des villas et des jardins d'une richesse inouïe. Le rendez-vous de toute l'aristocratie d'un monde qui allait sombrer avec la guerre de 14. Mais aussi les cannois, niçois, mentonnais, gavots, attachés à leurs traditions, à leur langue et à leur région.
30.00 € |
LA COTE D'AZUR D'APOLLINAIRE |