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A La place Masséna Date : 1835-1863. Architecte : Joseph Vernier Elle est divisée en deux parties : semi-circulaire au sud (autrefois place Charles-Albert) et rectangulaire au nord, reliées par un pont, le pont Saint-Charles ou Pont-Neuf, inauguré en 1824. Elle fut dès sa construction dédiée au maréchal de France. Le pont a aujourd'hui disparu, noyé dans la couverture du Paillon. A l'angle sud-ouest se dressait un monument offert par la communauté juive de Nice au roi Charles-Félix en 1826 (démonté en 1863). Le vaste jardin (espace Jacques Médecin) et ses superbes fontaines furent érigés en 1979 à l'emplacement du premier casino municipal élevé en 1884 sur la couverture du Paillon.
Traverser le jardin ou le contourner par le fond de la place Masséna pour rejoindre le
B Boulevard Jean Jaurès (Lu bastioun) Le nom niçois se réfère à la présence des anciennes murailles et de bastions importants dans ce secteur. Tout le tracé du boulevard Jean-Jaurès fut aménagé en voie carrossable au début du XIXe siècle : jusqu'alors, il était impossible de longer le fleuve. Utilisé aussi comme endiguement du Paillon, il fut frappé d'alignement et aplani entre 1824 (pour la partie en aval du Pont-Vieux) et 1825 (pour la partie en amont), sous la direction de l'intendant Crotti de Costigliole. Les bastions et restes de murailles qui jouaient jusqu'alors le rôle de digue furent abattus. C'est ici qu'au XVIIIe siècle, on projeta d'aménager le premier théâtre public de Nice.
Emprunter l'Allée de la Résistance et de la Déportation et traverser le jardin public (Square Maréchal Leclerc) jusqu'au
C Monument à André Masséna Date : 1869. La statue d'André Massena, Niçois (1758-1817), maréchal de France, duc de Rivoli et prince d'Essling, héros des guerres de l'Empire a été inaugurée le 15 août 1869. Elle fut sculptée par Carrier-Belleuse. Les bas-reliefs figurent la bataille de Zürich et la capitulation de Gênes.
Traverser le reste du jardin. On entre dans le quartier de la Bourgada, ou le Faubourg. rejoindre l'avenue Félix-Faure, l'emprunter vers l'amont, jusqu'au
D Lycée Masséna Date : 1909. Ce bâtiment occupe le site du couvent des Augustins-déchaux, ordre mendiant fondé en 1574 au Portugal. Ils s'établirent ici au XVIIe, commençant la construction d'un couvent (1644-1662) et d'une église (1645-1652). Ce couvent est dédié à saint Jean-Baptiste, qui donna son nom au quartier, à l'avenue et à la paroisse de l'église du Voeu. Abandonné par les moines à la Révolution, le couvent est affecté en 1796 par l'administration départementale à l'école centrale, mais cette décision n'entrera pas en vigueur. L'idée demeure : en 1808, ses bâtiments sont destinés au futur lycée impérial, qui ouvre ses portes dans ces locaux en 1812. C'est dans ses locaux, comme jardinier, que le célèbre naturaliste niçois Antoine Risso (1777-1845) commença sa carrière. Cette vocation d'enseignement est maintenue : à la Restauration, le nouveau collège royal, tenu par les Jésuites, trouve asile dans les bâtiments. Devenu en 1849 collège national après l'expulsion des Jésuites, puis lycée impérial en 1860, il est entièrement rebâti à partir de 1896 et jusqu'en 1909 dans ce style inimitable des lycées de la IIIe République. Anciennement se dressaient en face du Lycée, sur les bords du Paillon, le pont Saint-Antoine ou Pont-Vieux (XVIe s., détruit en 1921), la chapelle Saint-Antoine-Ermite (XVIIe s., détruite à la Révolution) et la fontaine des Tritons (1824, transportée au jardin Albert-Ier).
Poursuivre sur l'avenue Félix-Faure jusqu'au
E Square Cardinal-Ferrero On atteint le centre d'un ensemble urbain remarquable, aujourd'hui malheureusement défiguré : l'immeuble de gauche, initialement, constituait un seul bloc, unifié du point de vue architectural et décoratif; l'immeuble de droite (palais Audiberti de Saint-Etienne) est un superbe exemple de palais niçois aux canons décoratifs directement importés de Turin. Enfin, il convient de s'attarder sur l'Eglise de la Madone des Grâces ou église du Vœu. |