VILLA ARSON NICE - Le deuxième épisode d'Inventeurs d’Aventures présenté à la villa Arson fait suite à un premier épisode qui se déroule du 26 août au 5 novembre 2017 à la Friche La Belle de Mai à Marseille avec 23 artistes. Trois autres épisodes vont suivre aux Ballets de Marseille (décembre 2017) à Monaco (20 & 21 décembre 2017) et Toulon (mars 2018).

L’École(s) du Sud, le réseau des écoles supérieures d’art de la région Provence Alpes Côte d’Azur et Monaco a lancé auprès des anciens diplômés des dernières cinq années des sept écoles d’art du Sud un appel à candidature pour participer à Inventeurs d’Aventures et a confié le commissariat à Gaël Charbau.

Les 22 artistes, qui ont été retenus, ont investi l’architecture singulière et labyrinthique d’Arson pour présenter leur aventure artistique personnelle sous forme d’installations, de videos, de peinture. L’exposition est un foisonnement de propositions qui donne un éclairage sur la vision du monde de ces jeunes artistes : économie, écologie, violence, ...

Dans ce monde chaotique, les artistes sont ceux qui proposent toujours des solutions originales, inventives, disruptives, contre les forces dominantes et donnent des raisons d’espérer. Le meilleur exemple est « Le Mouvement du Rêve » l’installation immersive de Camille Franch-Guerra et Evan Gérard qui clôt l’exposition et fait le pont entre la fin du XIXe de Jules Verne et ce début de XXIe siècle. Les deux artistes montrent dans leur travail que les artistes sont des passeurs d’histoire. « World Trade Center » de Yohan Dumas montre, avec son installation en carton récupéré, la fragilité de cette course aux profits. « Le comptoir des presque-morts » de Jordan Pallagès nous plonge dans l‘univers fantomatique de la Nielsson Compagnie aux bâtiments gris et vides à l’exception d’un petit personnage qui apparaît ponctuellement. Thomas Royez présente des objets hétérogènes couverts d’une poudre rouge, résidus d’une combustion. Sur trois écrans, Aurélien Lemonnier montre des émeutes à Athènes, les incendies du mont Parnasse sur un texte de Thucydide qui décrit les ravages de la peste en 430 avant JC, d’une incroyable modernité.

Une exposition à visiter sans modération.

 

 

La galerie carrée de la villa Arson a subi quelques modifications pour accueillir la projection proposée par Anthony McCall. Le visiteur est plongé dans le noir et va vivre une expérience multi-sensorielle. Deux formes circulaires en mouvement sont projetées sur le mur, parfaitement complémentaires. Quand l’une se modifie pour former un cercle complet, l’autre se réduit, en parallèle, jusqu’à disparaître. Une musique composée par David Grubbs est diffusée de manière feutrée. Elle est composée, d’un côté, par des bruits de la ville et de l’autre, par les sons liquides d’un port. Les faisceaux lumineux créent des formes géométriques dans l'espace  que le visiteur hésite à franchir tant il les perçoit comme des parois solides. Une étonnante expérience qui interroge sur l'espace, le temps, la matière, le cycle de la vie, ...

Anthony McCall est un cinéaste avant-gardiste anglais né en 1946 qui s’inspire à la fois du monde des arts plastiques et du cinéma. Il est connu pour ses séries de films de « lumière solide » dans lesquels il met en avant un source lumineuse, composante essentielle du cinéma.

 

 

Tél. : 04 92 07 73 73 

www.villa-arson.org