EXPOSITION L'AMBRE - Le
Musée de Préhistoire Régionale de
Menton présente,
du 18 février au 14 novembre 2011, une exposition
« Les Routes de l’Ambre, la Pierre du Soleil » sur l’histoire de cette « roche » mystérieuse, cette résine fossile qui interroge depuis l’antiquité, l’ambre jaune ou ambre balte et le jais ou « ambre noir ».
Les objets de parure en ambre balte présentés dans les vitrines proviennent de sites de
Provence-Alpes-Côte d’Azur et de
Ligurie (Italie) et datent de l’âge du Bronze et de l’âge du Fer. Des maquettes et des moulages illustrent les contextes archéologiques des différentes périodes présentées dans l’exposition.
Tél. : 04 93 35 84 64
Fermé le mardi et les jours fériés
Cette exposition conte l’histoire d’une « roche », l’ambre ou pierre du soleil, connue depuis la haute Antiquité par la mythologie et pourvue de vertus et pouvoirs aussi énigmatiques que sa nature-même, qui demeure encore obscure pour la majorité d’entre nous.
L’exposition nous entraîne dans un merveilleux voyage où se mêlent sciences naturelles, voies commerciales antiques, archéologie régionale, histoire, mythologie et croyances populaires.
Dix panneaux nous éclairent, en quatre thèmes, sur cette résine fossile et son utilisation :
Formation et géologie de l’ambre
Découverte de la véritable nature de cette roche qui n’en est pas une. On s’intéressera à son mode de formation et à sa capacité de fossilisation qui a permis, par un véritable processus de momification ou embaumement naturel, de préserver plantes et animaux (conservant toutes les parties molles qui sont les plus vulnérables), et ce depuis plus de 100 millions d’années. On découvrira aussi qu’il existe différents épisodes géologiques de formation d’ambre et même qu’il y a plusieurs sites anecdotiques d’ambre en Provence.
Analyses et caractérisation des objets d’ambre
Les moyens analytiques modernes (Rayon Infra Rouge) permettent d’obtenir des spectres (sortes de carte d’identité de la matière) qui rendent possible non seulement la distinction entre les ambres mais également la possibilité de définir avec certitude l’origine balte ou non d’un objet étudié. Des éléments analysés, comme la perle du second âge du Fer du Castellas d’Escragnolles (Alpes-Maritimes) conservée dans les collections du Musée de Préhistoire Régionale, montreront que la résine fossile utilisée est bien l’ambre de la mer Baltique et non une résine locale.
Archéologie et diffusion
En France, les niveaux magdaléniens (Paléolithique supérieur) des grottes d’Aurensan (Hautes-Pyrénées) et d’Isturitz (Pyrénées-Atlantiques) ont livré des objets d’ambre d’origine locale. A Isturitz, une tête de cheval a été sculptée dans l’ambre. C'est à partir du Néolithique que l’ambre balte fit l'objet d'un véritable commerce entre les rives de la mer Baltique et le reste de l'Europe. Des objets d’ambre ont été découverts dans quelques sites du Néolithique provençal. Des sites de l'âge du Bronze et de l'âge du Fer ayant livré de l’ambre balte sont bien connus en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Ligurie (Italie).
A l’âge du Fer, une voie directe venait depuis la côte de la Baltique vers les bouches de la vallée du Pô via la Bohême. Une voie de moindre importance se dirigeait vers la Provence par les cols alpins comme en témoignent les sépultures sous tumulus de l’âge du Fer dans les Hautes-Alpes et en Provence.
Mythologie et croyances populaires
Chez les Grecs et les Romains, l’ambre était associé à Phaéton, fils du dieu Hélios (Apollon) qui, au matin, dissipait les ténèbres en élevant sur son char au plus haut des cieux le disque solaire. Très recherché par les peuples de l'Antiquité car son aspect translucide l'apparentait à une gemme, l’ambre, pour les Celtes, possédait des vertus magiques et curatives. Véritable pierre médecine, il constituait encore au début du XXème siècle un talisman pour protéger les enfants.
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