SAPIN DE NOËL CADEAUX - À l’heure où
Nice et la
Riviera Côte d’Azur se préparent pour les fêtes de fin d’année, je vais vous raconter un conte de
Noël mi-écolo, mi-bricolo.
Il y avait au fond de mon jardin un vieux
sapin de Noël, acheté en pot dans l’espoir le voir grandir et réjouir ainsi, année après année, le coeur des enfants mais, malgré mes soins attentifs, celui-ci était mort, probablement des suites d’un arrachage trop violent et d’un rempotage quelque peu hâtif avant de devenir le roi de la
fête de Noël.
Chaque fois que mon regard croisait sa carcasse squelettique, une sorte de culpabilité m’envahissait. Cet arbre, réduit à l’état de bois mort, avait pourtant fait la joie des enfants, portant boules et guirlandes et hébergeant à son pied une foultitude de cadeaux aux emballages chamarrés. Il gisait là, abandonné à son triste sort, attendant un quelconque barbecue qui le réduirait définitivement à l’état de fantôme. Je ne parvenais cependant pas à me décider à le dépoter et à le débiter en morceaux comme si je voyais encore en lui une lueur de vie.
À l’approche des
fêtes de Noël, je me mis à penser à mes futures décorations pour la maison et c’est ainsi qu’une petite idée, un brin écolo, un rien écolo, se mit à germer dans ma tête. Et si cette année, je la jouais protection de la planète, ma
fête de Noël, avec un vrai sapin à qui je donnerai une deuxième chance, une deuxième vie. Pleine de bonnes intentions et bourrée d’idées, je m’interrogeais cependant : «
Allais-je pouvoir faire de ce corps étique un objet resplendissant qui illuminerait le regard des enfants ? »
Je commençai par le peindre en blanc ainsi que son pot avant de le caler avec quelques galets. Ensuite, je fis main basse sur les rubans, boules, perles, papiers découpés et paillettes et, en un tournemain, adieu la vieille carcasse, et vive le sapin de Noël. Il trônait tout ragaillardi, ses branches redressées comme si une nouvelle sève circulait sous son écorce, flatté et heureux de se retrouver au centre de tant d’attention, lui qui s’était vu mourant et abandonné de tous.
La guirlande lumineuse apporta la touche finale à sa décoration et les enfants, initialement dépités par mon projet fumeux, s’enthousiasmèrent du résultat et accoururent déposer leurs chaussures à son pied.
Le
Sapin de Noël agita une de ses clochettes en signe de reconnaissance.